Dans « le Paquebot », tout le monde n’ouvre pas facilement la porte de sa cabine. Il y en a beaucoup qui préfèrent causer sur le pont. Ce n’est pas le cas d’Adèle.
S’il fallait représenter Adèle par une chanson, ça donnerait quelque chose comme ça:
Les épaules, c’est pas drôle,
J’ai les hanches qui se démanchent,
Et les g’noux un peu mous
Les lombaires, c’est pas clair.
Ah, la vie n’est pas très rose
Quand on a de l’arthrose!
Sans parler d’autres épisodes de sa vie, beaucoup plus dramatiques…
Mais quand elle évoque ses filles, ses petites-filles et ses arrière-petites-filles, elle a les yeux qui brillent. C’est un peu comme si le futur raccommodait le passé. Évidemment, ce n’est pas le moment d’avoir du lait sur le feu! L’avantage, c’est qu’il y a tellement de tendresse et d’amour dans ses mots que ça nous retombe un peu dessus. Ça requinque, comme on dit par ici.
Et puis, il y a les tortues. Elle en a près de 250! Il y en a partout chez elle! Pas des vraies, évidemment. Elles sont en terre, en tissu, en plastique et autres métaux divers. La plupart ne servent à rien. D’autres accueillent des bougies, des bijoux ou des plantes. Elles sont un peu ses autres enfants.
Avec ses maux, Adèle est un peu devenue l’une de ses tortues. Elle n’avance pas vite, mais elle avance, et la carapace est solide. Oh oui!
Mais quand elle évoque ses filles, ses petites-filles et ses arrière-petites-filles, elle a les yeux qui brillent. C’est un peu comme si le futur raccommodait le passé. Évidemment, ce n’est pas le moment d’avoir du lait sur le feu! L’avantage, c’est qu’il y a tellement de tendresse et d’amour dans ses mots que ça nous retombe un peu dessus. Ça requinque, comme on dit par ici.
Et puis, il y a les tortues. Elle en a près de 250! Il y en a partout chez elle! Pas des vraies, évidemment. Elles sont en terre, en tissu, en plastique et autres métaux divers. La plupart ne servent à rien. D’autres accueillent des bougies, des bijoux ou des plantes. Elles sont un peu ses autres enfants.
Avec ses maux, Adèle est un peu devenue l’une de ses tortues. Elle n’avance pas vite, mais elle avance, et la carapace est solide. Oh oui!
La vie dans un immeuble de Wazemmes en feuilleton bimensuel sur Des mots de minuit…
« Le Paquebot », ainsi que je nomme l’immeuble où j’habite, n’est pas près d’appareiller, trop ancré dans le quartier de Wazemmes, à Lille. Les moussaillons ne sont pas du genre à squatter chez les uns ou les autres, mais comme dans les temps difficiles, il y a une ligne de vie qui nous accroche et nous relie, fine et aussi solide que le fil d’une toile d’araignée. » Jacques Lohier.
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