M. Jacques Brel, je me suis permis de parodier une de vos chansons pour évoquer un sujet très terre-à-terre (on ne peut pas mieux dire). Pour beaucoup de chiens du quartier La pelouse qui est au bas de notre immeuble sert de « promenade ». Vous voyez ce que je veux dire. Merci de votre compréhension.

 

D’abord…
D’abord, y a le bas
C’est eux qui ont l’odeur
Quand arrive la chaleur
À cause que les maîtres
Laissent leurs chiens sous les f’nêtres
Même si elles sont ouvertes
Parce que c’est l’été.
Ils font c’qu’ils ont à faire
Ça n’est pas leur affaire
On les laisse aller là
C’est là qu’ils font caca
 
Et puis, y a l’premier
C’est nous qui avons les mouches
Qui salissent tout c’qu’elles touchent
Qui s’affolent quand elles volent
Qui aimeraient bien sortir
Mais qui savent plus sortir
Qui ne trouvent plus la f’nêtre
Qui se cognent aux carreaux
Et ça fait des gros bzzz
Et ça fait des gros bzzz
 
Et puis, et puis…
Y a même des hommes
Qui se cachent dans l’bosquet
Et y a des femmes aussi
Pour faire leur p’tit pipi
Pour faire leurs p’tits besoins
Qui croient qu’on n’les voit pas
Alors ils ne s’gênent pas
Oui mais nous on les voit
On les voit même très bien
 
Car ces chez gens-là
On n’pense pas, M’sieur
On n’pense pas
Ou alors, juste à soi… 
 
P.-S.: pour celles et ceux qui l’ignoreraient, « colombin » est un synonyme d’ « étron ».

La vie dans un immeuble de Wazemmes en feuilleton bimensuel sur Des mots de minuit…
« Le Paquebot », ainsi que je nomme l’immeuble où j’habite, n’est pas près d’appareiller, trop ancré dans le quartier de Wazemmes, à Lille. Les moussaillons ne sont pas du genre à squatter chez les uns ou les autres, mais comme dans les temps difficiles, il y a une ligne de vie qui nous accroche et nous relie, fine et aussi solide que le fil d’une toile d’araignée. » Jacques Lohier. 

 


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