« Par le petit bout de mon immeuble », épisode 14: Mamie Chaussette

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais j’adore les vieilles dames.
Celles qui ont du mal à monter dans le bus.
Celles qui promènent leur(s) chien(s) dans la rue.
Il y a Josette, raide comme un passe-lacet, fendant l’air du temps au même pas que feu son époux, celui qu’elle appelle encore « l’Adjudant »; et je vous assure que dans sa voix, on entend la majuscule.
Et puis il y a Marguerite. « Mamie Chaussette », que tout le monde connaît parce qu’elle est la dernière de l’immeuble à ravauder et à manier l’œuf à repriser.

Mais ce que j’aime chez ces vieilles dames, c’est leurs visages: un concentré de vie. Des rides qui dessinent la carte de leur passé. Un tremblotement au coin de ces yeux qui en ont tant vu. Un frémissement à la commissure de ces lèvres qui en ont tant dit.
Et si l’on connaissait leur cœur…
Elles sont comme ces fruits séchés, ratatinés, qui ont perdu beaucoup mais gardé l’essentiel.
Comme on parle de fleur de sel, les vieilles dames sont la fleur de la vie.
Cela dit… j’en connais une qui ne paye pas de mine, mais qui, en trois adjectifs, vous flingue une voisine aussi sûrement qu’avec une Kalachnikov.
La vie dans un immeuble de Wazemmes en feuilleton bimensuel sur Des mots de minuit…
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