Ami-e lecteur-trice, sache que tout ce qui va suivre est vrai. Je n’ai rien inventé et j’ai des témoins. Par sécurité, j’ai changé le nom des sociétés mises en cause, notamment celle qui
– par sous-traitance – gère notre plomberie.

        Rappel des faits. En dehors des escaliers, les parties communes du Paquebot sont extérieures. L’évacuation des chaudières se fait donc par un tuyau appelé « ventouse » qui sort du mur de l’appartement et s’achève au-delà de ce couloir extérieur (photo 1). Les personnes intéressées par les questions techniques trouveront sur ce site des explications sur la différence entre chaudière ventouse et chaudière condensation.
         En principe, la ventouse est protégée par un coffrage en bois (photo 1-1).
         Lors du changement de ma chaudière en décembre 2016, la ventouse ancienne a été remplacée par une nouvelle.
        Il y a trois semaines, une partie du coffrage de cette nouvelle ventouse est tombée (photo 2 et photo 1). Cela s’est passé entre 8h et 8h30 du matin, horaire confirmé par mon voisin qui prenait sa douche à ce moment-là. Je précise que cet élément de coffrage pèse 3,7 kg et est hérissé de vis. S’il était tombé sur quelqu’un, cela aurait pu causer de graves blessures.
         J’ai immédiatement appelé la société LogiRépar qui m’a envoyé un technicien qui n’est jamais venu.

 

Ben non, il était malade. Ah! On ne vous a pas prévenu ce n’est pas normal je fais remonter l’information!

         Personne non plus au second rendez-vous:

Non madame ce n’est pas l’interphone puisque le facteur sait s’en servir!

         Le samedi suivant, un technicien arrive (sans rendez-vous) et me signale qu’en dehors de l’attache cassée (voir photo 1) il ne peut rien faire.

– Non, Monsieur. C’est de la menuiserie en parties communes; je n’ai pas le droit d’y toucher.
– Mais c’est vous qui avez installé la nouvelle ventouse!
– Oui. Pour accéder à la plomberie, on a le droit de démonter, mais on n’a pas le droit de remonter.
– Pourquoi?
– Parce que ce n’est plus de la plomberie mais de la menuiserie en parties communes.
– On n’aurait pas pu me le dire quand j’ai appelé pour prendre rendez-vous?
– Vous avez appelé le centre d’appel?
– Ben… oui!
– Le centre d’appel, ce n’est pas le centre technique. Il note les demandes, prend les rendez-vous. C’est tout. Il ne connaît pas la technique.
– Mais je suppose que le centre d’appel transmet les demandes au centre technique.
– Oui.
– Donc, le centre technique devait savoir que l’intervention n’était pas de son ressort.
– Oui.
– Pourquoi ne m’a-t-on pas prévenu?
– Parce que le centre technique n’appelle pas. C’est le centre d’appel qui appelle.
– Mais pourquoi vous a-t-on envoyé sachant que vous ne pourriez rien faire?
– Parce que le centre d’appel vous a fixé un rendez-vous.
– Alors, que dois-je faire, maintenant?
– Prévenir le centre technique de votre bailleur.
– Comment?
– En passant par son centre d’appel.

Kafka écrivait: « Il y a un but, mais pas de chemin; ce que nous nommons chemin est hésitation. »

 
La vie dans un immeuble de Wazemmes en feuilleton bimensuel sur Des mots de minuit…
« Le Paquebot », ainsi que je nomme l’immeuble où j’habite, n’est pas près d’appareiller, trop ancré dans le quartier de Wazemmes, à Lille. Les moussaillons ne sont pas du genre à squatter chez les uns ou les autres, mais comme dans les temps difficiles, il y a une ligne de vie qui nous accroche et nous relie, fine et aussi solide que le fil d’une toile d’araignée. » Jacques Lohier. 

 


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