🎼 Vanessa Wagner au piano et Vincent Peirani à l’accordéon: virtuosité instrumentale et joyeuseté musicale communes. #588

« Chemin de traverse » est une expression qui leur va, à l’une et à l’autre comme un joyeux éclectisme superbement assumé où se croisent Mozart et Aphex Twin, le bal musette et Led Zeppelin.

Des mots de minuit, L’Émission #588 du 20 juin 2019

CONVERSATION :

Née à Rennes, Ferré ou Keith Jarrett en boucle dans l’enfance, Vanessa Wagner est premier prix de conservatoire à 17 ans et révélation soliste instrumentale aux Victoires de la musique classique en 1999. À l’affiche Mozart, Liszt, bien sûr mais dans son ailleurs on trouve Cage, Dusapin, Glass, Aphex Twin, Arvo Pärt.

Elle est aussi végétarienne, s’engage pour la défense du vivant, hommes et animaux. Quand elle agit et accueille chez elle des réfugiés mineurs. Quand elle fait, à l’occasion d’une élection, un bout de chemin avec le parti animaliste. Et dire que son mot de minuit est mélancolie…
(Vanessa Wagner en son site)

Celui de Vincent Peirani est calme. On n’est plus à un paradoxe près. Car cet accordéoniste aux pieds nus sur scène écoute tout, de la folk islandaise à la variété française, de la musette au metal US de Rage against the machine, De Sanseverino à Alagna … Il est né niçois et son père est musicien. Il est beaucoup demandé. Il a joué avec Marsalis, Portal, Sclavis, Texier. Fait bande son pour Barbara de Mathieu Amalric et quartet chez Humair. Quintet aujourd’hui pour Living Being II, Night Walker…

… avec ses musiciens, non ses amis … Serra, Parisien, Herné, Paeleman. Et ce collectif où se joue une démocratie des instruments questionne aussi bien Led Zeppelin que Nancy Sinatra ou Purcell sans oublier les compositions originales.

L’objet qui les prolonge …. Pour elle qui se dit superstitieuse un quartz rose trouvé par un ami en Afrique du Sud. Pour lui, un métronome qu’il notamment utilise quand il n’est « pas bien » pour se rassurer.

Musique encore dans cette émission avec …

Le rappeur américain Kendrick Lamar. Apprécié autant par la critique que par les gangs de Los Angeles …

Et Brigitte Engerer (1952-2012) que nous avions reçue dans Des mots de minuit.
Avec Vanessa Wagner, elles ont joué notamment les « Danses hongroises n°1, 3 & 5 pour piano à 4 mains » de Brahms à Liège en 2010 à l’occasion de la « Nuit du piano » imaginée par Brigitte Engerer pour les 50 ans de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège.

Des mots de minuit #588 
Réalisation: Pascal Stelletta 
Rédaction en chef: Rémy Roche
Montage: Timothée Souillac et Badr Drissi
Coordination: Marie-Odile Régnier
Direction: Philippe Lefait
© desmotsdeminuit.fr

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