🎹 Alexandre Tharaud, le voyageur du piano-monde. #08
C’est une rencontre avec un artiste vif, à la fois très pressé et très disponible. Alexandre Tharaud est une star du piano, un qualificatif qui ne s’applique plus depuis longtemps aux virtuoses du clavier. Il semble être curieux, prêt à toutes les aventures. De la chanson française à la musique baroque, il ne s’interdit rien. Cet homme est un drogué: à la scène et aux studios d’enregistrement.
Ce merveilleux cadeau en guise de bienvenue, la sonate K 32 de Scarlatti.
Alexandre Tharaud, c’est qui?
État civil : Il est né à Paris le 9 décembre 1968
Origines: Papa chantait l’opéra, mais tenait aussi un garage. Maman donnait des cours de danse. Avec ça, impossible d’échapper à l’attraction de la scène et à celle du voyage.
Instruments. Le piano, de la tête aux pieds.
Formation: Le conservatoire, certes, mais aussi, durant ses années d’apprentissage, tous les lieux les plus improbables (bars, kermesses, maisons de retraites…) où on le laissait jouer. Éducation à la dure entre ses 20 ans de vache enragée et ses trente ans du succés planétaire.
Image corporelle: Il me rappelle les premières lignes du roman La guerre de la fin du monde de Mario Vargas LLosa: « il était tellement mince qu’il semblait toujours de profil »
Spiritualité: adepte de la méditation.
Regard: un regard qui fouille et dit qu’il n’a pas de temps à perdre pour les vains bavardages.
Phobies: déteste les cocktails mondains d’après-concert.
Disques marquants: ils sont tellement nombreux (plus d’une quarantaine) qu’il est difficile de faire un choix. Disons, son Scarlatti, son Satie, et son dernier né, un splendide enregistrement des trois dernières sonates de Beethoven. Je n’aime pas oublier son incandescent hommage à la grande Barbara.
Points forts: la clarté de son jeu, l’evidence de ses articulations et de ses choix de couleurs. Son plaisir de jouer si contagieux. La capacité de toucher chacun de ses auditeurs de manière intime.
Activités annexes: a écrit un beau livre, limpide sensible et sincère sur sa vie de pianiste concertiste: Montrez-moi vos mains.
Richesses: possède huit valises. de toutes les tailles, pour les tournées longues comme pour les allers-retours.
Obsession: la scène, encore la scène et toujours la scène, parce que c’est l’endroit où il est le plus vivant.
Signes particuliers: ne joue jamais de mémoire. Toujours la partition face à lui. Une enfance torturée par les insomnies et les médications liées à ce trouble, ont endommagé ses capacités mnésiques.
Manière de parler: pianissimo. Comme quelqu’un qui connaît le prix du silence et qui hésite à le troubler
Territoires: vit au paradis des pianistes: Les Proms de Londres, le Musikverein de Vienne, la Tonnhall de Zurich, le Palau de la musica de Barcelonne, ou la grande salle de la Philharmonie à Paris…
Prochains concerts: le 22 à la Philharmonie de Paris, Le 24 à Aix en Provence le 15 décembre à Saint-Etienne…
Lieu et date de la rencontre: bien sûr au bord d’une scène. Parc de La Villette Paris, loge de la Philarmonie. Dehors, le froid lumineux d’une mi-novembre clémente.
Lui en deux phrases: « Je suis seul pour mieux partager. »
« Les pianistes sont de faux chanteurs qui racontent des histoires. »
Origines: Papa chantait l’opéra, mais tenait aussi un garage. Maman donnait des cours de danse. Avec ça, impossible d’échapper à l’attraction de la scène et à celle du voyage.
Instruments. Le piano, de la tête aux pieds.
Formation: Le conservatoire, certes, mais aussi, durant ses années d’apprentissage, tous les lieux les plus improbables (bars, kermesses, maisons de retraites…) où on le laissait jouer. Éducation à la dure entre ses 20 ans de vache enragée et ses trente ans du succés planétaire.
Image corporelle: Il me rappelle les premières lignes du roman La guerre de la fin du monde de Mario Vargas LLosa: « il était tellement mince qu’il semblait toujours de profil »
Spiritualité: adepte de la méditation.
Regard: un regard qui fouille et dit qu’il n’a pas de temps à perdre pour les vains bavardages.
Phobies: déteste les cocktails mondains d’après-concert.
Disques marquants: ils sont tellement nombreux (plus d’une quarantaine) qu’il est difficile de faire un choix. Disons, son Scarlatti, son Satie, et son dernier né, un splendide enregistrement des trois dernières sonates de Beethoven. Je n’aime pas oublier son incandescent hommage à la grande Barbara.
Points forts: la clarté de son jeu, l’evidence de ses articulations et de ses choix de couleurs. Son plaisir de jouer si contagieux. La capacité de toucher chacun de ses auditeurs de manière intime.
Activités annexes: a écrit un beau livre, limpide sensible et sincère sur sa vie de pianiste concertiste: Montrez-moi vos mains.
Richesses: possède huit valises. de toutes les tailles, pour les tournées longues comme pour les allers-retours.
Obsession: la scène, encore la scène et toujours la scène, parce que c’est l’endroit où il est le plus vivant.
Signes particuliers: ne joue jamais de mémoire. Toujours la partition face à lui. Une enfance torturée par les insomnies et les médications liées à ce trouble, ont endommagé ses capacités mnésiques.
Manière de parler: pianissimo. Comme quelqu’un qui connaît le prix du silence et qui hésite à le troubler
Territoires: vit au paradis des pianistes: Les Proms de Londres, le Musikverein de Vienne, la Tonnhall de Zurich, le Palau de la musica de Barcelonne, ou la grande salle de la Philharmonie à Paris…
Prochains concerts: le 22 à la Philharmonie de Paris, Le 24 à Aix en Provence le 15 décembre à Saint-Etienne…
Lieu et date de la rencontre: bien sûr au bord d’une scène. Parc de La Villette Paris, loge de la Philarmonie. Dehors, le froid lumineux d’une mi-novembre clémente.
Lui en deux phrases: « Je suis seul pour mieux partager. »
« Les pianistes sont de faux chanteurs qui racontent des histoires. »
Alexandre Tharaud, au parloir!
Record
À samedi prochain pour une nouvelle rencontre.
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