Les Carnets d’ailleurs de Marco & Paula #87: Le glas a sonné, j’ai bu mon thé

Comme les autres, Marco n’a rien vu venir. Parti se coucher sur l’idée rassurante qu’avec quatre points d’écart séparant l’une de l’autre, il allait pouvoir dormir sur ses deux oreilles, il s’est réveillé dans un monde qui tout d’un coup ne ressemblait plus à rien de connu.
Je joue avec les fantasmes des gens. J’appelle ça l’hyperbole véridique… Une technique de promotion très efficace!
Donald Trump. 1987.
Donald Trump. 1987.

Mais, on ne vous l’a peut-être pas dit, il n’y a pas de petit train. Trump au pouvoir, ce n’est pas comme une petite locomotive bizarre qu’on va pouvoir détourner; Trump à Washington, c’est du poison dans votre martini. Impossible de revenir en arrière, et de séparer le poison de la vodka. Votre cocktail est devenu imbuvable. C’est le drame de l’histoire – on ne peut pas changer le passé, on ne peut pas effacer les massacres, on ne peut pas retrouver l’innocence. Trump et sa clique vont laisser leurs traces dans nos livres d’histoire, et on ne pourra pas se dire, oublions, effaçons cette petite rature. Nos trajectoires politique, sociale, économique, et environnementale vont être déviées dans des directions qui n’augurent rien de bon. En tout cas rien de bon pour l’intello cosmopolite et esthète qui nomadise dans la globalisation et écrit une rubrique dans des mots de minuit.
Petite vignette amusante : ouvrez un moteur de recherche, et tapez « sexist pig ». Quand je l’ai fait, à peu près la moitié des citations de la première page faisaient référence au Trump. On se promène vraiment dans Gotham City, et bientôt vous allez voir surgir le Joker. Vous verrez.

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