Franck Margerin: « Bethe », « Gaby, » les statues de mon père et… Jean Marais

0
355

« De New-York à Paris, en passant par bien d’autres lieux. J’ai découvert des gens, et des objets magiques qui, dans de minuscules éraflures, conservent les marques du temps. J’ai réalisé les portraits de ceux qui protègent ces empreintes de la disparition. Avec l’image de cette trace, j’ai préservé la mémoire de l’oubli. » H. B

Ce ne sont pas des figures de proue mais deux statues qui trônaient fièrement au sommet d’un antique manège de Montagnes Russes à vapeur, place de la nation en 1875. Elles tenaient les rênes de trois chevaux cabrés. Mon père les avait achetées à un antiquaire dans les années 50, les chevaux, quand à eux, avaient trouvé preneur en la personne de Jean Marais… Je les ai toujours connues dans l’atelier de mon père, il les avait baptisées “Berthe et Gaby“. Elles ont veillé sur lui pendant plus de soixante ans, et lorsque par nécessité il a dû se résoudre à les vendre, c’est moi qui lui ai rachetées. Je n’aurai pas pu les voir partir, elles faisaient partie de la famille. Elles veillent maintenant sur moi avec la même constance.

Franck Margerin – Paris – juin 2016

Franck Margerin – Paris – juin 2016

© « Le Laboratoire de Lumière » – 2018

 Mémoire d’objets, la collection

 nous écrire, s’abonner à la newsletter: desmotsdeminuit@francetv.fr

► La page facebook desmotsdeminuit.fr Abonnez-vous pour être alerté de toutes les nouvelles publications.

► @desmotsdeminuit