đ La semaine noire de Robin en son Ăźle. #16

Déjà trop habitué à la douceur de sa nouvelle vie, Robin se fait presque mettre k.o cette semaine par une avalanche de galÚres et une pincée de désillusion.
Quand tout va malâŠ
Semaine noire j’ai mal au dos.
Semaine noire oh mon bateau.
Semaine noire j’ai plus les mots.
Semaine noire tout tombe Ă l’eau.
Quand tout va mal, quand tout dĂ©conne, le ciel s’embrume et je m’Ă©tonne.

Surprise, surprises
Il nous aura finalement fallu peu de temps, Ă ZoĂ© et moi, pour nous habituer Ă la douceur de notre nouvelle vie. On l’a dit et rĂ©pĂ©tĂ©, mais notre quĂȘte commune d’indĂ©pendance et de paix se concrĂ©tise ici, pour l’instant, de la plus belle des maniĂšres. Le temps passe tantĂŽt vite tantĂŽt lentement mais chaque jour c’est avec beaucoup de joie et d’amour que nos journĂ©es commencent, se passent et se terminent. Sans cesse affairĂ©s Ă finir un chantier ou Ă en commencer un autre, pour rendre cette Ăźle plus belle qu’elle ne l’est dĂ©jĂ ou simplement pour prĂ©parer la venue des propriĂ©taires, on n’oublie cependant jamais d’admirer, de prendre notre temps et de savourer l’absence de rĂ©veil, de deadline, de surveillance et de contraintes. Pourtant, des contraintes, il y en a beaucoup ici. Et si l’on a tendance Ă les oublier ou Ă les minimiser quand tout va bien, quand tout va mal, on s’Ă©tonne de tout Ă coup les voir rĂ©apparaitre en masse. Grave erreur!

Résilience et crustacés
Avant notre arrivĂ©e ici, je crois que le mot que l’on a le plus prononcĂ© ZoĂ© et moi c’est celui d’«adversité». AdversitĂ© par-ci, adversitĂ© par-lĂ … 0n savait que cette aventure n’allait pas ĂȘtre simple tous les jours et que nombre de choses allaient nous rĂ©sister. En repensant à ça, j’ai donc forcĂ©ment honte de tant laisser aller mes nerfs quand tout va mal, de me laisser noyer et de si peu relativiser.
Prendre les Ă©vĂ©nements comme ils viennent, câest-Ă -dire comme des Ă©preuves Ă traverser qui ne nous rendront que plus autonomes, plus dĂ©brouillards et plus avertis, est la seule posture qui vaille face aux galĂšres qui s’accumulent ici. Je ne me transformerai pas en mĂ©canicien d’ici demain, pas en plombier d’ici lundi. Je ne comprendrai peut-ĂȘtre mĂȘme jamais parfaitement certaines des subtilitĂ©s techniques qui rĂ©gissent notre quotidien, dans notre maison ou Ă l’extĂ©rieur. Par contre, je peux tenter de m’en approcher. De mettre de cĂŽtĂ© mon sens trop aiguisĂ© du drame et de rĂ©gler, comme je peux, calmement, les problĂšmes un Ă un. Au moment oĂč j’Ă©cris ces lignes, c’est dĂ©jĂ ce qui est en train de se passer. Mais Des mots de minuit sera cette semaine un espace de choix pour graver dans le marbre virtuel certains prĂ©ceptes de base Ă ne jamais oublier. Quand, Ă la prochaine panne ou au prochain incident de taille, je me sentirai prendre la voie de la colĂšre et du dĂ©couragement, je repenserai Ă ce feuilleton, Ă ces lignes, et je tenterai d’un peu moins me comporter comme un couillon.
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