Le guatémaltèque Rodrigo Rey Rosa📚: le cauchemar au bout du rêve littéraire

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Faire du rêve le point de départ et la marque d’une fabrique littéraire de haut vol confine immanquablement à l’enfer quand on est d’un pays qu’ont rongé guerre civile et régime policier, et dans lequel la population indienne aux nombreuses langues a été écartée. C’est ainsi que la tranquillité de l’entame des nouvelles de Rodrigo Rosa se fond souvent dans l’obscur et l’irrémédiable

Le rêve, la conversation, la lecture, l’écriture. En 1998, il confiait au Matricule des Anges qu’il y avait un ordre de ses préoccupations auquel il ajoute les voyages dans ce mot à mot qu’il nous livre à l’occasion du « 25ème festival biarritz amérique latine »

 

Rodrigo Rey Rosa est né au Guatemala. Il a séjourné à New York, en Europe et à Tanger. Durant son premier séjour, il fait la connaissance de l’auteur américain Paul Bowles qui traduira ses trois premiers livres.
Il mêle dans son œuvre mythes, réalités et rêves, construisant des fictions envoûtantes qu’imprègnent la violence ordinaire et la beauté naturelle de son pays natal. En 2004, il reçoit le Prix National de Littérature guatémaltèque Miguel Ángel Asturias et en 2015, le Prix Ibéro-américain de Littérature José Donoso. Également réalisateur, il a adapté au cinéma sa nouvelle Un rêve en Forêt, sous le titre Lo que soño Sebastián.
Rodrigo Rey Rosa est aussi traducteur en langue espagnole des œuvres de Paul Bowles, Norman Lewis, Paul Léautaud et François Augièras.

Depuis ses débuts, il n’a cessé de réfléchir aux causes de la violence qui a miné le Guatemala. La guerre civile a duré près d’un demi-siècle (1954-1996). Son dernier livre traduit en français a pour origine ses recherches dans les archives secrètes de la police guatémaltèque. Le matériau humain est captivant tant par son projet que par sa forme qui juxtapose fiction, archives, notes…

 

Bibliographie (Editions Gallimard):

2016 Le Matériau humain:
« Voici un ouvrage captivant tant par son projet que par sa forme. 

Les carnets noircis par le narrateur au fil de ses visites aux archives secrètes de la police du Guatemala nous révèlent des découpages bruts du réel qui interrogent constamment les limites entre crime politique et banditisme, entre idéologie et corruption, entre justice et terrorisme d’État. 

Au récit des difficultés rencontrées pendant ses recherches vont progressivement se surimposer les souvenirs, les réflexions personnelles, les lectures (Fouché, Voltaire, Borges et son ami Bioy Casares), mais aussi des bribes du quotidien et des questions éthiques. 

Le résultat est un fin et savant tissage qui nous renvoie à la fois à une certaine idée du journal d’écrivain et aux enquêtes les plus contemporaines sur la mémoire historique. » ©Gallimard

2014 Les Sourds

2008 La Rive africaine

2005 Pierres enchantées

1999 Le Projet

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