Allô, allô, les pompiers dans les tuyaux!

Je crois que la formule vient de Petit ours brun. Je me souviens qu’un de mes enfants n’arrivait pas à la prononcer correctement et ça devenait « les piompiers dans les tu-yaux! »

Toujours est-il qu’aujourd’hui, les pompiers sont en face de chez moi, de l’autre côté de la pelouse et de la rue. Quand je suis arrivé ici, j’ai pensé que ça serait dur d’avoir les soldats du feu aussi proches et que je ne résisterais pas au chant des sirènes. Mais en fait, ces sirènes permettent de dégager la circulation. Or, la nuit, il y a très peu de circulation, donc très peu de sirènes. Je mets à part le samedi 31 décembre à minuit!

 

Pompiers à l’exercice…

Parfois, les pompiers s’entraînent et – allez savoir pourquoi – c’est chez nous qu’ils viennent. Ils grimpent à nos balcons avec hardiesse (sauf les débutants). Point de justaucorps ni de pourpoints à crevés; pas de mandolines non plus, et leurs échelles ne sont pas de cordes. Et pourtant, Adèle a bien été surprise en voyant ces Roméos agiles débarquer dans ses pensées sans aucune intention d’enflammer son cœur. Depuis, elle a déplacé ses jardinières.
Et puis, quand il n’y a pas le feu, ces messieurs savent s’amuser et se déguiser pour rendre hommage à leurs anciens. Ce qui me fait penser à cette phrase de Pierre Doris (que les moins de vingt ans, etc.): « Je m’éteins », dit le pompier avant de mourir. »

La vie dans un immeuble de Wazemmes en feuilleton bimensuel sur Des mots de minuit…

« Le Paquebot », ainsi que je nomme l’immeuble où j’habite, n’est pas près d’appareiller, trop ancré dans le quartier de Wazemmes, à Lille. Les moussaillons ne sont pas du genre à squatter chez les uns ou les autres, mais comme dans les temps difficiles, il y a une ligne de vie qui nous accroche et nous relie, fine et aussi solide que le fil d’une toile d’araignée. » Jacques Lohier. 

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