Reda Kateb : « A Détroit ou gare du Nord, faire des films inscrits dans le réel »

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Il a de qui tenir! D’un père acteur qui lui donne à dire, à 8 ans, deux répliques, un soir sur deux, dans un petit théâtre. Du metteur en scène Jorge Lavelli qui plus tard, alors qu’il doit incarner le diable, lui conseillera de ne jamais inscrire son jeu dans une seule intention. De la topologie qui l’a fait vivre jusqu’à il y a peu à Ivry sur seine quand il voyageait aussi à Hollywood.

C’est à Sarlat, lors du festival du film (novembre 2015) que nous l’avons rencontré pour ce « mot à mot ». On le sent tranquille, à la juste mesure d’une « carrière » qui s’installe dans une exigence qui le rend attentif à l’évolution des personnages qui lui sont proposés. Ses débuts au théâtre ont pu être marqués par le syndrome de l’imposture quand il lui fallait faire le diable mais les frontières qu’il envisage « sont celles que l’on se met à soi-même ». Dans le film de Bannier  (« Arrêtez-moi là »), il est chauffeur de taxi, un de ces rôles du réel qu’il dit apprécier aux Etats-unis ou en France. Au mot courtisan (« L’être ou en chercher sont des épidémies courantes des métiers du spectacle »), il préfère évidemment ami. Le mot lui va bien…

 

 

Reda Kateb et Gilles Cohen dans « Arrêtez-moi là »

 

Reda Kateb et Erika Sainte dans « Arrêtez-moi là »

 Biographie de Reda Kateb :

« Reda Kateb débute sa carrière d’acteur dans le monde du théâtre (il monte sur scène pour la première fois à l’âge de 8 ans) et joue à la fois de grands classiques, mais aussi des pièces contemporaines. Après un passage dans la série Engrenages en 2008, Jacques Audiard le remarque et lui propose un rôle dans Un prophète (2009), aux côtés d’un autre acteur qui débute, Tahar Rahim. L’acteur enchaîne ensuite avec le film choral Qu’un seul tienne et les autres suivront, premier long métrage remarqué de Léa Fehner
En 2010, Reda Kateb change de registre avec la comédie douce-amèrePieds nus sur les limaces, où figurent aussi Ludivine Sagnier et Diane Kruger. L’acteur revient quelques temps à la télévision dans Mafiosa, où il rencontre l’actrice-réalisatrice Hélène Fillières. Il la retrouve pour le film A moi seule (2011) de Frédéric Videau, où il interprète un homme qui séquestre une jeune fille. Dans le drame policierTrois Mondes (2012), il se voit confronté à Raphaël Personnaz et à Clotilde Hesme.

2013 est une année affermissant encore davantage sa notoriété puisqu’il est à l’affiche de sept long métrages, dont Zero Dark Thirty où il campe avec brio un terroriste torturé par Jason Clarke, et le film choral Gare du Nord dans lequel il tombe amoureux de Nicole Garcia à l’intérieur de la célèbre gare parisienne. L’année suivante, Reda Kateb intègre avec brio le difficile milieu hospitalier dans Hippocrate pour lequel il remporte le César du Meilleur second rôle masculin.

Reconnu en France et à l’étranger, l’acteur multiplie les projets en donnant la réplique à de prestigieux partenaires, de la nouvelle coqueluche du cinéma français Adèle Exarchopoulos dans Qui vive à l’acteur américain Viggo Mortensen dans Loin des hommes. Il poursuit également son incursion à Hollywood dans le premier film remarqué de Ryan GoslingLost River où il campe le chauffeur de Christina Hendricks, tout en continuant à tourner pour le cinéma français dans le drame L’Astragale de Brigitte Sy et le polar La Résistance de l’air de Fred Grivois.
A l’aise dans de nombreux registres, le comédien sera prochainement à l’affiche de deux drames français, Les Chevaliers blancs de Joachim Lafosse et Arrêtez-moi là de Gilles Bannier, ainsi que dans Les Beaux Jours d’Aranjuez où il est dirigé par un cinéaste de prestige, l’Allemand Wim Wenders. »

(©Allociné/Nicolas Johary)

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