Chérie, je t’emmène à Lugoj. Sur la voix des Balkans #07
Au volant de sa Subaru surnommé “Jimmy”, Marius conduit Athina au sud-ouest de la Roumanie, direction Lugoj. Deux jours de voyage sur les routes avec quelques arrêts et les voilà bien décidés à rencontrer les musiciens tsiganes de Măguri…
S’accorder au même diapason demande un peu de temps
Marius vient me chercher comme promis chez Flori à Baia Mare. Rendez vous initial prévu à 12h. Il me consulte sur mon horloge interne à savoir est ce que je suis plutôt “german punctual or française laisser faire?”. Laisser faire avec le quart d’heure gascon en plus, ce qui fait du 12h40!
La distance qu’on s’était laissés avant ce nouveau départ m’avait fait imaginer les pires scénarios… Ouh la la! J’appelle ma sœur complètement affolée en urgence.
Quand on se projette trop, on finit par se fatiguer d’avance, non?
J’avais retourné la terre dans tous les sens, et au final je m’étais mise toute seule dans un chantier sans dessus dessous.
J’avais clairement besoin de mettre les points sur les i avant de reprendre la route ensemble.
Trois heures en ville autour d’un café…
C’est le temps qu’il nous faut pour sortir du tunnel. Huit heures de voyage nous attendaient.
Marius me rassure de mille façons, avec douceur et me propose toujours la possibilité de continuer toute seule mon voyage. C’est à moi de choisir. Aïe aïe aïe… Indécise que je suis.
Mais pourquoi suis-je tant tracassée après tout? On n’est pas encore mariés nom d’une pipe!
Bon je me raisonne un peu et me dit que ce petit bout de route ensemble n’engage à rien après tout. Et puis il faut bien saisir les signes du destin…
Et puis quoi encore? Au pire, je peux toujours prendre la sortie 5 avec mes affaires sur les bras, prendre un train et changer d’itinéraire.
Je décide d’arrêter de me tirailler un instant et d’écouter mon cœur. Et il dit quoi au juste? Vas-yyyyyyy nom d’un chien!
Qui vivra verra comme dit le bon vieux dicton!
Nous quittons Baia Mare, pour ma part soulagée d’avoir posé les choses sur la table. Première étape: Satu Mare. Petite ville voisine à 1h de route, où Marius s’occupe de restaurer la maison familiale restée longtemps à l’abandon…
Qui dit maison à l’abandon, dit histoire familiale compliquée.
Tu t’en doutes (voir épisode #1), je me sens proche de son récit. La maison comme repère et le père absent de son côté contre le père violent du mien. Dans les deux cas: une enfance sous les orages “traversée ça et là par de brillants soleils” pour reprendre les mots de notre fameux Charles Baudelaire.
Déjà on se comprend. On se rend compte que l’on a tous les deux cette volonté de réconcilier tout le monde autour du mot famille. On a beau faire, souvent cela ne dépend pas de nous.
La maison n’est pas seulement un lieu fédérateur mais marque aussi l’attachement à une terre. Et pour Marius, c’est sa terre d’origine qu’il veut retrouver. Celle qui est si mal perçue par l’extérieur du monde. On lui répète à chaque fois qu’il prend la route, “fais attention, la Roumanie… ça craint!”.
Et il en a par dessus la tête d’entendre toujours la même rengaine, tout ça parce que les médias et les on-dit font une mauvaise presse à son pays.
S’attaquer à ce chantier tout seul depuis 2 ans et faire des aller-retours sans même les compter avec l’Allemagne, c’est bien la preuve qu’il est un homme d’action plutôt qu’un énième vendeur de salade en sachet.
Il avait pris comme à son habitude deux semaines de congés pour avancer les travaux. Comme d’autres, les “vacances” sont en fait un moment pour se consacrer à la construction d’une nouvelle vie en parallèle. Quatre jours dans un amas de poussière, une pause à Breb pour prendre l’air et puis… une nomade qui croise son chemin. Il met en stand by marteau, perceuse, et toute sa boîte à outils. La maison attendra… Partir à l’aventure avec moi? Il a déjà vadrouillé dans tous les coins de l’Europe avec son combi, alors rien ne l’effraie.
Il me dit que c’est important de venir avec moi rencontrer les musiciens tsiganes. À côté du fameux village tsigane Măguri, il y a celui de ses grands-parents où il a fait les quatre cent coups gamin. Il veut y retourner pour se recueillir sur la tombe de ses ancêtres et retrouver ses tendres années. Il n’y connaît rien en termes de musiques tsiganes, il sent que je peux lui ouvrir un nouveau monde: le mien, qu’il décrit comme “spécial”. Et moi qui avait noté dans mon carnet une semaine plus tôt que peut être quelqu’un m’aiderait à m’introduire auprès des tsiganes… Je rêvais? Eh bien, il semblerait que j’ai une fée clochette qui veille sur moi!
On the road baby!
Après Satu Mare, on arrive à Oradea. Tiens, je suis déjà passée par là ! (voir épisode #3)
On s’aperçoit qu’on fait un bon binôme tous les deux. Lui a l’art de conduire avec patience et agilité sur des routes bouchées car “tout le monde s’y trouve: camions de 30 ou 40 tonnes, tracteurs, locaux, etc…” et moi j’ai l’art de dénicher les bonnes adresses. C’est important de se compléter dans ce genre de périple où nos nerfs sont mis à l’épreuve à cause de la canicule qui n’a pas épargné ce côté-ci de l’Europe.
On arrive enfin deux jours plus tard chez le frère de Marius. Stefan, Maria, et leurs deux adorables garçons nous accueillent dans leur maison de vacances. Ils vivent à l’année en Allemagne comme Marius dans la ville de Stuttgart et retournent au bled comme on dit chez nous dès qu’ils peuvent.
Ce sera notre camp de base pour notre semaine d’exploration. Avec Maria, on baragouine en anglais et le courant passe tout de suite. “Qui se ressemble, s’assemble”! Des moulins à parole ces deux là! Elle me montre sous les étoiles quelques vidéos d’une chanteuse de jazz roumaine : Anca Parghel. Superbe!
Elle chante justement la chanson de Maramureş ici
Rencontrer LE saxophoniste du village tsigane hautement respecté : Puşcita!
Le lendemain, on part au village de Cireşu, village des grands parents de Marius. Son idée est d’aller voir son cousin Nico qui connaît un certain “Lulu”, tsigane bien connu dans le village.
C’est par intermédiaires qu’on espère rentrer en contact avec les musiciens du village de Măguri, à 1 ou 2 kilomètres de Cireşu.
En arrivant chez Nico, ni lui ni sa femme sont chez eux. La voisine nous dit que Sanda, sa femme est chez unetelle, qui s’avère être la sœur du grand père de Marius.
On arrive, et on entre dans la cour de la maison des grands parents de Marius.
Il y a ce banc devant, où Marius m’explique que son grand père restait plusieurs jours à attendre leur arrivée avec sa canne et sa chemise blanche.
Dans cette cour, il n’y a que les femmes et les enfants qui nous inondent de baisers et de “ce face” (ça va?). Marius ne vient plus aussi souvent au village depuis le décès de ses grands parents, alors les questions abondent.
Il dévoile à Sanda ma quête qu’il a pris sous son aile, “elle veut chanter avec les tsiganes”, “elle est venue de Paris exprès pour ça”, elle comprend que c’est du sérieux… Elle appelle sur le champ son fils pour savoir où se trouve Lulu. Son fils lui dit d’aller directement rencontrer un certain saxophoniste Monsieur Puşcita qui vit à Măguri.
On se met en route accompagnés de Sanda, Marius me dit “on passe à l’étape supérieure darling !” et il enclenche la troisième vitesse.
Quand on entre dans le village de Măguri, devant toutes les maisons sur un banc, ils sont là. À zieuter qui passe au village, à faire des bonjours: les tsiganes! C’est un village exclusivement tsigane, et moi je suis complètement surexcitée!
On demande “où est la maison de monsieur Puşcita?”, aussitôt indiqué, aussitôt la porte toquée.
Sa femme nous ouvre. Marius et Sanda explique toute l’histoire. “Une française qui s’intéresse à leur culture, leur musique…” Elle nous écoute et nous installe dans la cour, “Attendez, je vais le chercher”. Son mari apparaît, un homme de soixante ans, avec un regard perçant comme j’en ai rarement vu. Il joue de l’oeil avec Marius et avec moi pour savoir à qui il a affaire. Ça négocie sec les contacts, on dirait bien. Marius tient d’une main de fer le duel, le tout dans un gant de velours. Pas donné à tout le monde. Il emploie tant de tournures que je me demande où cette discussion va t elle bien pouvoir nous mener. Il finit par lui dire que j’écris pour Des mots de minuit (France info), eh ouais, dans ces moments là, il vaut mieux sortir toutes tes cartes et ça, c’est un peu le joker.
Son regard s’illumine. Il a une idée pour nous. Il demande à sa femme d’aller chercher le téléphone. Elle revient en accourant, le saxophone dans les mains. On rigole et elle repart, toujours sautillant. Puşcita passe plusieurs appels et fait venir Robi “tu as moins d’une minute pour rappliquer”.
Robi, la trentaine, joue du piano. En effet il débarque avec son survet dans la minute. On fait connaissance et il nous propose de venir à un anniversaire prévu pour le dimanche. Il y jouera avec un groupe.
Puşcita continue à passer des appels, il nous dit que le vendredi matin à 11h, il y a une rencontre des formations tsiganes à Lugoj dans un bar. On y sera. Il nous met en contact aussi avec Titel, accordéoniste. Un autre coup de téléphone et il nous donne rendez vous à la station service vers 22h. Marius m’explique que les stations de service autrichiennes OMV sont connues pour leur bon café d’où leur succès. La terrasse est en effet bondée d’une jeunesse connectée à facebook matin, midi et soir. Tout le monde fume. “C’est les Balkans: coca, chips et clope.”, me dit Marius.
Titel entre en scène. On lui explique tout et je lui montre la vidéo où je chante La vie en rose avec les musiciens de Negreni. (voir épisode #4). Il comprend ma demande et me dit « Il te faut des musiciens ouverts d’esprit. Le mieux serait que vous alliez à un mariage tsigane… je vais me renseigner et je vous tiens au courant. » Le vendredi, on se pointe en ville en demandant dans chaque bar “Ils sont où les musiciens?”. Personne en vue. Et on n’a pas pris le contact de Puşcita.
Pas grave, on peut toujours repasser chez lui plus tard.
Attention, direction le Dallas! Ici, ça joue, ça boit toute la nuit !
Marius se rappelle de ses années insouciantes où il faisait la tournée des bars de Lugoj, il y a plus de dix ans de ça. Le Dallas était LE repère pour ivrognes de la ville s’enivrant de musiques live tous les vendredis, samedis et dimanches soirs. Et si on allait voir? On est vendredi et sous les coups de 22h on arrive dans le rade. Une bonne demi-heure à tourner en rond car on n’a pas l’adresse et bien-sûr le bar n’est pas sur Google Maps, trop underground. Alors, on demande à droite à gauche et on nous regarde de travers quand on prononce le mot “dallas”. Bon Marius m’avertit: “le bar n’a rien à voir avec Dallas, baby”.
Une petite porte sous un grand palais de béton inachevé, voilà l’entrée du boui-boui.
Un nuage de fumée, les musiciens dans un coin et la chanteuse debout billets à la main qui va de table en table. Tout le monde nous observe et se demande bien qui sont ces deux touristes égarés. Après deux, trois bières, et autant de cigarettes, on se fond peu à peu dans l’ambiance. L’envie de danser me démange et me voilà partie pour quelques pas sur le dancefloor. Quand je reviens à notre table, Marius me dit que quatre mecs intrigués sont venus le voir pour l’interroger “Qui est cette fille ? Comment elle s’appelle? etc…”. Encore une fois, Marius gère la situation. Il les envoie à dix mètres. Ici, il faut se défendre sinon tu te fais bouffer.
À un moment, Marius revient des toilettes et me présente à Dani. Il a parlé avec lui pour que le saxophoniste chante en romani, rien que pour moi. Les deux chanteuses chantent exclusivement en roumain. La tradition est que chaque personne donne de l’argent pour une ou plusieurs chansons. “Pour le frère”, “pour la mère”, “pour les ancêtres” ou autre personne qui n’est plus au pays. Chaque chanson est pour quelqu’un d’absent.Beaucoup de roumains sont à l’extérieur du pays pour le travail et ceux qui y restent boivent et leur envoient des pensées, par la musique. C’est ça le monde d’avant Facebook et Whatsapp. On ne peut pas s’envoyer des petits mots doux alors on envoie des chansons. Et souvent, on pleure. On se met dans un sale état parce que c’est dur d’être loin de sa famille.
On attend un moment pour que vienne notre tour. Le saxophoniste nous présente au micro et commence à chanter Djelem Djelem avec une voix puissante et me fixe droit dans les yeux.
Tu peux voir dans cette vidéo ce que ça donne.
Pendant que je suis en train de filmer, un gars vient s’immiscer entre nous pour protester je ne sais quoi. On ne saura jamais si c’est parce que je filme ou si c’est parce c’est une chanson tsigane… Ce qui est sûr c’est que le chanteur aura du mal à finir la chanson avec ce grand gaillard qui vient se coller à lui et lui gueuler dessus dans l’oreille… Il veut que j’arrête de filmer apparemment car il met son téléphone devant le mien, et continue son cirque. Marius est à côté de moi sur la banquette, et garde son calme face à cette situation tendue. Il m’expliquera après que si il était intervenu, ça aurait pu vraiment mal tourner en sachant qu’à la table du gars, ils étaient toute une équipe… Ok, on ne traîne pas trop après ça, les mecs sont de plus en plus bourrés, j’ai envie de rentrer. On prends un taxi, et on passe une nuit à l’hôtel dans le centre pour se remettre de nos émotions. Cette fois ci, on aura eu chaud aux fesses !
Se faire inviter à un anniversaire et…danser avec la mariée la hora
Le dimanche, on appelle Robi pour savoir où a lieu l’anniversaire. Pendant que nous nous préparons, Marius me dit que ma tenue fait trop tsigane et que ça pourrait nous poser des soucis… Ou du moins que ça pourrait provoquer des regards malveillants. À éviter si on veut bien s’intégrer.
Ok, j’enlève ma veste très colorée et met un haut noir à la place. Je garde ma jupe par contre, qui fait tsigane pour certains, roumains pour d’autres.
Marius n’a sur lui que ses vêtements de chantier, pas idéal pour un anniversaire. Il opte pour un jean et un T-shirt noir. Simple et efficace.
Quand on arrive au restaurant, on se rend vite compte que ce n’est pas du tout un anniversaire…. mais un mariage!
C’est de la folie ! Robi nous présente à toute l’équipe de musiciens en noir et à la mariée, avec sa robe blanche imposante. On nous propose une coupe de champagne fumant bleu turquoise; bienvenue au royaume du kitsch.
Tout le restaurant est relooké aux couleurs des mariés: blanc et bleu ciel. Chaque invité s’est mis sur son trente-et-un, pomponné de la tête aux pieds, et nous on se sent vraiment en décalage. Marius s’excuse vingt fois auprès de la mariée pour notre tenue inappropriée et notre venue improvisée. On nous répond “nici o problema” (pas de soucis) et on nous installe à la table des musiciens. Royal!
Il est 19h quand nous arrivons et on fait connaissance avec tout le groupe: le Nykolas Bannd. Tous issus de l’école de Măguri ou presque. Alin, accordéoniste serbe est un peu le papa de la formation. Il nous présente chaque membre du groupe. Marius se prête au jeu de la plume et prend des notes dans mon carnet de cette première interview sur un banc avant qu’il aille jouer le premier set. Alors, il y a Nykolas au saxophone complètement fou, Rubi au clavier, Beto au violon et Alex au saxophone, tous gypsies. Le chanteur Razvan et la chanteuse Daiana sont roumains et viennent s’ajouter au groupe en fonction des dates et budgets des soirées.
Je demande à Alin si je peux éventuellement chanter avec eux à un moment de la soirée une chanson en français ou en roumain. On regarde ce qu’on peut faire ensemble. Ils connaissent bien sur Saraiman et Anii mei şi tinerețea! Allez on part sur ça! Puis on cherche les tonalités des morceaux au clavier avec Robi et Nykolas qui s’intéressent à mon cas. Ils concluent qu’ils m’inviteront à un moment dans la soirée pour chanter: whaouuuh! Je suis évidemment impatiente de vivre ça et Marius aussi!
La soirée s’ouvre par le fameux slow des mariés sur un nuage de vapeur. S’enchaîne le premier set et tout le monde se tient main dans la main pour la hora. Les musiciens se déplacent au milieu des cercles et les invités donnent des billets à la chanteuse ou au saxophoniste. Tu peux voir un extrait ici. Ça dure bien 4 heures avec des pauses. Vers minuit, les entrées sont servies, puis rebelote pour la hora “haïde, haïde, haïdeeee”, avec entre tout ça des shots de palincă! Les musiciens sont excellents et les chanteurs assurent le show! “De la viața nu-ai nimic, daca nu-ti petreci un pic” chante Razvan, qui veut dire “tu n’auras rien dans la vie si tu ne t’amuses pas un peu”. Les chansons mettent à l’honneur les mariés, la famille, et l’alcool “vreau să beău” (je veux boire). Je regrette de ne pas comprendre les paroles, mais Marius note quelques phrases à la volée pour plus tard. Pendant ce temps, je me prête au jeu de la danse et de la répétition des mêmes pas. Quelques moments joyeux, notamment quand je me retrouve entre la mariée et un des danseurs les plus vivaces à suivre le tempo qui s’accélère à chaque tour. Mais au bout de 4 heures, il faut bien me l’avouer: la hora m’ennuie… Les rythmes effrénés du sax me donnent plutôt envie de danser plus librement avec ma jupe, de tourner, d’être moi même. Marius me fait les gros yeux quand il sent que je vais partir en free style et me dit que ce n’est pas le délire ni l’endroit et que ça pourrait être mal interprété…
La soirée continue entre s’attabler et danser toujours la hora, le tout jusqu’à 4h du mat’. J’attends désespérément mon moment où je pourrais chanter avec le groupe, finalement il ne viendra pas. Je repars du mariage avec une grande frustration de n’avoir pu danser comme je l’entendais, ni d’avoir chanté. Je relativise sur le retour: ce n’était pas mon mariage et puis je n’étais pas invitée à la base, alors…
En rentrant chez Stefan et Maria au petit matin, je me sens quand même triste. Nous parlons avec Marius sur le danger que je veux prendre en dansant de façon libre au Dallas ou au mariage. Il me dit “Tu ne peux pas faire ce que tu veux ici.” et “si tu n’as pas chanté, c’est comme ça. Il faut l’accepter, darling. Et puis imagines tu voles la vedette à la chanteuse officielle du mariage… ça peut créer des histoires après” Il sèche mes larmes. En deux soirées, ça fait beaucoup de déceptions accumulées… Et je me pose beaucoup de question, comme “Est ce que je peux être moi même ici sans être jugée?”
Marius me fait réaliser beaucoup de choses sur moi même et m’ouvre les yeux sur les mœurs d’une société que je découvre au jour le jour. Il me propose de rester une semaine de plus à mes côtés, il ne veut pas me laisser comme ça. Allons prendre un peu l’air au lac de Surduc quelques jours non loin de là. Ça te va chérie? “Da (oui), faisons ça” je lui réponds.
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