Martine Sauvadet El Shennawy: « La haine est un sentiment inutile! » #303

Je passe ma vie à changer de caméra, par rapport à mes obsessions, mes envies inassouvies, l’envie d’une utopie réalisée par l’exemple; Je ne rêve pas d’un monde meilleur, mais d’humains meilleurs.

Kent. DMDM, 2008.

Kent  le chanteur signe un « album-concept » chez Actes Sud « L’homme de Mars ». Devenu martien pour l’occasion, il revisite notre terre. Douze chansons et douze histoires issues d’un utopique Mars Magazine. Dans un futur proche, « l’homme de Mars » ne fera plus peur aux humains. Kent est également l’auteur de cinq romans et de BD, animateur de radio … 

« L’objet qui le prolonge…  » Un globe de la planète Mars que lui a offert par un ami … 
 

J’avais au début une vision assez romantique du métier de journaliste, et c’est vrai que j’ai eu rapidement une insatisfaction, parce que j’avais l’impression de quelque chose de très machinal. Internet m’est alors apparu comme un terrain d’expérimentation, et comme un espace de défoulement.

Mona Chollet. DMDM, 2008.

Mona Chollet explique ses choix de travail en tant que journaliste. Elle a créé un site Internet de critique culturelle. Elle est l’auteure d’un essai « La tyrannie de la réalité » et d’un pamphlet politique « Rêves de droite, Défaire l’imaginaire Sarkoziste » dans lequel elle décode les principales composantes de l’univers sarkozyste: la « machine de guerre fictionnelle » que représente la success story, le mythe du self-made man, l’identification illusoire aux riches et aux puissants, le mépris des « perdants », l’individualisme borné, le triomphe de l’anecdotique et du people …

« L’objet qui la prolonge… »  est un livre de Séverine Jauffray, »Aspects du Paradis » (Éditions Arlea 2001) qui questionne d’un point de vue philosophique notre besoin de paradis. 

La haine est un sentiment inutile qui ne mène à rien. Ce n’est pas en en voulant à la terre entière que vous ferez avancer les choses. Moi, ce qui me fait tenir c’est mon sens de l’injustice.

Martine Sauvadet El Shennawy. DMDM, 2008.

Martine Sauvadet El Shennawy est l’épouse de Philippe el Shannawy qui a été condamné à 30 ans de prison pour hold-up up avec prise d’otages (sans victime) et pour un crime qu’il a toujours nié. Elle témoigne : le couple et l’amour malgré les barreaux, le sentiment puissant de subir un acharnement et une vengeance judiciaire; Dans « Condamnée à perpétuité » elle raconte ce long parcours qui n’est toujours pas (en 2008) clos. Philippe el Shannawy sera libéré en 2014, aprés 38 ans passés derrière les barreaux.
 » Je connais presque toutes les prisons de notre beau pays. En janvier 1977, Philippe, mon mari, a été condamné à perpétuité. Il n’avait ni tué ni violé. Je ne l’aurais pas supporté. Il avait commis un hold-up exceptionnel. L’un des premiers braquages avec prise d’otages. Il a pris perpète. Pour l’exemple. Depuis, il a tout connu de l’enfer carcéral : l’isolement, le mitard, l’internement en psychiatrie, les brimades, l’humiliation, les grèves de la faim, les émeutes, les évasions aussi… J’ai essayé de tout partager avec lui. Par amour. Notre vie de couple ? Ce sont des milliers de lettres, des centaines de parloirs, quelques mois de liberté ensemble et… notre fils bien sûr. Je ne me plains pas. Cette vie, je l’ai choisie, il y a trente ans. Pour le meilleur et pour le pire. «  ©J’AI LU

« L’objet … » : Un article qui relate l’un des nombreux procès de son mari et un jugement qui, cette fois-là, l’a innocenté. 
 

C’est l’observation des ouvrières dans une usine qui m’a ramenée avec une force que je n’aurais jamais soupçonnée vers ma technique de danse classique. Je trouve qu’il y a beaucoup de points communs entre ces femmes qui répétaient des gestes et ce que j’avais pu expérimenter physiquement avec l’apprentissage de la danse.

Raphaëlle Delaunay. DMDM, 2008.

La chorégraphe Raphaëlle Delaunay s’est inspirée des gestes d’ouvrières en usine de textile pour la chorégraphie de son spectacle « Vestis » dont le sujet était le vêtement. Raphaëlle Delaunay s’est formée  à la danse classique à l’école de danse de l’Opéra de Paris. De 1992 à 1997, comme membre du ballet, elle danse surtout des chorégraphies modernes, de Roland Petit, Martha Graham, Jérôme Robbins, ou Pina Bausch. En 1997, elle quitte l’Opéra de Paris pour travailler avec Pina Bausch au « Tanztheater Wuppertal ». En 2000, elle écrit ses premières chorégraphies. Elle crée sa compagnie en 2007 et signe « Jeux d’intention », « Vestis », « Bitter Sugar », « Eikon », « Petrouchka ».

« L’objet … » : Elle en a apporté deux. Un Bambi offert par l’un de ses amis musiciens à l’occasion de la première d’un spectacle et le livre du philosophe français George Didi Huberman « Le danseur des solitudes » (Les Éditions de Minuit) que lui a offert Israel Galván. 

MUSIQUE :

– Kent interprète « Welcome to my paradise », extrait de son album-concept « L’homme de Mars » …

– Le chanteur norvégien et bluesman Bjorn Berge : « Trains », l’un des titres de son album « Live in Europe » … 

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