DMDM #373: « Khali fait peur mais donne tout! » Rukmini Chatterjee

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Quand la comédienne et la danseuse racontent par les mots et les corps la terrible et rassurante fascination exercée par la déesse Khali; quand l’actrice qualifie de « rencontre » et de « cadeau » la possibilité de tourner avec les Dardenne; Quand la journaliste s’investit entièrement dans la dénonciation de la précarité; quand le psychanalyste inventorie la littérature psychanalytique…

Des mots de minuit : émission n°373 du 3 mars 2010.
Réalisation : Pierre Desfons
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production : Thérèse Lombard et Philippe Lefait
©desmotsdeminuit.fr/France2

 

CONVERSATION:

Ça ne m’intéresse absolument pas de mélanger les cultures. C’est la rencontre avec l’autre qui m’importe!

Rukmini Chatterjee. DMDM, 2010.

Valérie Dreville et Rukmini Chatterjee
La danseuse et chorégraphe évoque sa fascination pour la déesse hindoue Kali à laquelle son spectacle est dédié et la comédienne Valérie Dréville explique qu’elle a suivi sa partenaire en Inde pour s’imprégner de l’esprit de cette divinité et préparer leur spectacle « Hung » à la Maison des Métallos à Paris. 

 

Ce qui m’a frappé à Calcutta, dans le temple dédié à Khali, c’est que je m’attendais à regarder quelque chose … et je me suis retrouvée face à une présence que je ne regardais pas. Je me suis aperçue que j’étais regardée.

Valérie Dréville. DMDM, 2010.

 

« L’objet qui vous prolonge… »: pour Valérie Dréville une médaille de Khali qui lui a été donnée à Calcutta par des personnes pratiquant des rituels tantriques.
Pour Rukmini Chatterjee, un point rouge, la trace qu’il en reste et qui en Inde « est la vie, le sens ».  

 

Quand je tourne, j’ai l’impression d’être en vacance de moi-même car c’est le seul moment où j’accepte de me laisser faire.

Émilie Dequenne. DMDM, 2010.

 

Emilie Dequenne

La comédienne parle de son rapport à la maternité, évoque ses relations avec les frères Dardenne, notamment pour le film « Rosetta », son rôle dans la pièce, « Alexandra David-Neel, mon Tibet » au Petit Montparnasse.  

 

« L’objet… « : une boîte à bisous qui lui a été offerte par la bande d’amis qu’elle a gardés depuis ses années de scolarité en Belgique. 

 

Ce que j’ai voulu dans ce livre, c’est raconter les autres. Je viens pour parler des autres, de leur réel, de cette zone de non-droit qu’est le travail précaire!

Florence Aubenas. DMDM, 2010.

 

Florence Aubenas

La journaliste, écrivain et présidente de l’Observatoire International des Prisons (OIP), parle de son expérience au contact de la précarité pour l’écriture de son dernier ouvrage, « Le quai de Ouistreham » (L’Olivier, 2010). Elle dénonce les conditions de vie déplorables des détenus dans les prisons françaises, parle du cas de Florence Cassez incarcérée au Mexique, fait un état des lieux de la liberté de la presse en France.

 

Il faut comprendre qu’il y a une fascination pour l’inconscient. Nous avons un côté bon public. Par contre, en profondeur, l’analyse se confrontant avec l’inconscient a à faire avec la résistance. Nous sommes un noeud de résistances qui fait la richesse de notre position subjective. Donc, on résite toujours, d’une certaine manière, à ce que dit la psychanalyse.

Paul-Laurent Assoun. DMDM, 2010.

 

Paul-Laurent Assoun

Le psychanalyste à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage « Dictionnaire des oeuvres psychanalytiques » (PUF, 2010). 

 

« l’objet… »: un texte de jeunesse, « l’erreur », écrit à son arrivée en France alors que le jeune garçon « pied-noir » vient de quitter l’Algérie et de perdre son enfance.    

 

Alexandra Lemasson lit un extrait du livre de Florence Aubenas « Le quai de Ouistreham« 

LIVE:

 

Dez Mona interprète « Get out of here » et « Carry on »

 

 

 

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