Linda Lê 📚 et Christian Vincent 🎥 Archie Sheep pour la 🎼 #37
Retenue est le mot! On pourrait aller jusqu’à la dire incarnée quand on écoute la romancière et le réalisateur. Elle, quand elle évoque la traversée d’une « grave crise ». Lui, quand il dit préférer l’illustration à l’engagement pour parler de ces films qui disent des réalités sociales, dans le nord en la circonstance. On remarquera encore l’attention qu’ils se portent. Respect, cet autre mot.
Des mots de minuit : émission n°37 du 6 septembre 2000.
Réalisation : Pierre Desfons
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production : Thérèse Lombard et Philippe Lefait
©desmotsdeminuit.fr/France2
MANIÈRES DE VOIR:
Après la crise très grave que j’ai traversée, j’ai aussi découvert qu’il y a des écrivains comme Tolstoï pour la compassion ou Cervantès pour le jeu et l’humour qui m’ont réellement sauvée… Il m’est arrivé avec ironie et humour de citer Cioran pour qui chaque livre est un suicide différé!
Linda Lê. DMDM, 2000.
« Les aubes » est le dixième livre de Linda Lê,auteure, critique et préfacière, qui explore les états d’âme et les clairs-obscurs dans le rapport à l’autre et à soi.
« Née en 1963 au Viêt-nam, Linda Lê avoue volontiers qu’elle n’a plus une connaissance intime de sa langue natale. Le français, appris dès l’enfance, à Saigon, est devenu, sinon sa patrie, du moins un espace mouvant qui lui permet tout ensemble de se désabriter et de trouver une ancre flottante. Arrivée en France en 1977, deux ans après la fin de la guerre du Viêt-Nam, elle a pris le chemin de la littérature. » ©Christian Bourgois
En 2015, elle était l’invitée desmotsdeminuit.fr avec le réalisateur israélien Nadav Lapid.
« Roman », publié en 2016, est son 24ème livre.
Je n’aime pas la démonstration. On peut avoir l’envie d’illustrer des idées ou des thèmes avec un film, des personnages, une histoire… Quand je travaille, j’ai le souci permanent -ce n’est pas de la modestie. On n’est pas modeste quand on fait ce métier! J’ai le souci que mon travail soit invisible!
Christian Vincent. DMDM, 2000.
Le réalisateur Christian Vincent pour son film « Sauve-moi », né d’un atelier d’écriture organisé avec Ricardo Montserrat.
En 2016, nous l’avons retrouvé au festival du film de Sarlat.
Christian Vincent -et de ce point de vue, ses films seraient « politiques »- préfère les lieux et les villes de province où se disent mieux les mixités et les mélanges sociaux, pluralité à laquelle il attache de l’importance.
Sarlat, novembre 2015.
ÉTEIGNEZ VOS PORTABLES:
Journaliste de la revue « Positif », il évoque le festival « Lumière sur les chefs opérateurs » qui a lieu au Forum des Images à Paris.
Le critique d’art autrichien, sur les réactions d’opposition de la part d’artistes à l’arrivée au pouvoir du parti de Jorg Haider puis sur la rétrospective Manfred Deix, intitulée « Good vibrations » à Vienne.
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