#DMDM 362: « Je ne suis pas très bonbon mais j’aime la glace! » Eleni Sikelianos

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On parle ici de sucettes à l’anis, de la découverte du clitoris, de l’inscription sur le corps et de tatouages au bas des reins. De la poésie que peuvent inspirer des cauchemars écologistes ou des lunettes et des stylos d’arrière-grands-parents. Sans oublier un « Paris-Roubaix » d’après-guerre, une collection de Rhinocéros, une Histoire du bonbon. Sinon, c’est valse-musette avec Java.

 

Des mots de minuit: émission n°362 du 18 novembre 2009.

Réalisation: Guy Saguez
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
© desmotsdeminuit.fr/France2

CONVERSATION:

La personnalité de quelqu’un s’exprime dans son apparence, sa manière de communiquer et sa façon de se faire percevoir par le monde extérieur. De la forme du nez à d’éventuels tatouages ou modifications qu’il peut apporter à son propre corps. Mais actuellement, on est dans un monde où il est acceptable de changer la couleur de ses cheveux mais pas forcément d’exposer son corps à la souffrance et aux autres… et de le modifier de manière plus ou moins définitive.

Maxime Büchi. DMDM, 2009.

 Philippe Liotard et Maxime Büchi 
L’anthropologue à propos de l’esthétique du tatouage, sa pratique, sa technique, ses références iconographiques et le graphiste et éditeur, à l’origine de la revue « Sang bleu ».

Il y a de la souffrance et de la douleur. Elle ne sont pas recherchées mais c’est une étape nécessaire à quelque chose. Et on peut passer très facilment au delà de la douleur. Le tatouage a à voir avec l’esthétique et le sexuel… Faire un tatouage au bas des reins: ça commence à se voir dans les films pornographiques américains à partir des années 1990 et on est passé du porno à la mode. Ce que n’imaginent pas les jeunes filles qui y ont recours aujourd’hui.

Philippe Liotard. DMDM, 2009.

Stylo plume
« L’objet qui le prolonge… »  Philippe Liotard a apporté le stylo de son arrière grand-père, « loué » à des paysans pour garder les vaches avec lesquelles il dormait à la fin du XIXème siècle. Il a fini sa vie comme ouvrier et n’avait aucune raison d’avoir un stylo de cette qualité. « Un décalage magique! »
Catalogue d'une exposition d'art de 1969
« L’objet… » Le catalogue d’une exposition intitulée « Quand les attitudes deviennent formes ». Catalogue qui, dit Maxime Büchi,« utilise tous les codes par défaut de la bureautique suisse mais, de fait, d’une incroyable générosité formelle! » 

C’est un poème qui interroge mon état natal près de Los Angeles, un très bel endroit qui commence à être complètement abîmé par les constructions et la pollution… Ce poème a commencé par des cauchemars écologiques.

Eleni Sikelianos. DMDM, 2009.

Eleni Sikelianos
La poétesse américaine présente son recueil « Du soleil, de l’histoire, de la vision » (Ed. Grèges). Elle commente plusieurs de ses poèmes, les illustrations, parle de sa participation à la manifestation d’écrivains américains en France « Les belles étrangères »
Pièce de monnaie grecque
« L’objet qui la prolonge… » À son cou, une pièce de monnaie grecque offerte quand elle avait onze ans par sa mère. À l’époque, celle-ci l’avait confiée à une tribu indienne pour en faire un bijou. Eleni l’a retrouvé 25 ans plus tard. On y voit « Apollon, Dieu des poètes jouant de la lyre. » 

Je dessine en fonction d’un découpage préétabli. Évidemment, j’ai besoin de savoir quelle va être la teneur des dialogues, mais parfois, le dessin étant terminé, je pose des post-it sur les cases. J’y fais des tentatives de dialogue. Je me sers de la chair du dessin pour le réajuster!

Christian Lax. DMDM, 2009.

Christian Lax
L’auteur de bandes dessinées présente « Pain d’Alouette » (Ed. Futuropolis): en Avril 1919, dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, Quentin Ternois, ancien coureur cycliste, gazé à Ypres deux années plus tôt, emmène son neveu Élie découvrir la course Paris-Roubaix, « l’Enfer du Nord ».
Christian Lax parle de sa technique de dessin et de son inspiration. 
Lunettes 
« l’Objet… » « Quand j’ai eu l’âge de porter des lunettes, ma mère m’a dégotté les lunettes de son père sur lesquelles j’ai fait mettre des verres à ma vue. Je les ai perdues à l’occasion d’un voyage au Népal, mais j’ai fini par retrouver un modèle similaire chez un antiquaire! »

Ce sont les Grecs, encore aujourd’hui, qui offrent un peu de miel avec des amendes pilées et un verre d’eau. Là est l’origine du bonbon, trois quatre siècles avant notre ère. La Grèce est le berceau du bonbon.

Pierre Skira. DMDM, 2009.

Pierre Skira
Le peintre et écrivain, auteur de « Rêves sucrés » (Ed. Vivianne Hamy) parle de sa collection de bonbons, commente des extraits de son livre, de ses peintures et son roman « Les orgues de glace »
Savon de Marseille
« L’objet qui le prolonge… »  « Je prétends que ce sont des os lapons. En fait une nouvelle collection -je suis un grand collectionneur de bonbons, de rhinocèros, de plumes Sergent-Major- de savons de Marseille qui font os! Je trouve ça d’une beauté extraordinaire. Choses de peu comme gens de peu! »

LIVE:

Le groupe Java interprète "Je me marre" et "On".

Extraits du disque « Maudits Français ». Le groupe Java et R.wan aujourd’hui

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