Quand l’artiste parle de cette pulsion qui fait créer quelle que soit la forme que revêt la proposition; quand la comédienne que partagent l’intranquillité et l’enthousiasme note les phrases comme autant de viatiques; quand la clown écoute le public pour en faire le metteur en scène de ses improvisations; quand la romancière interroge l’Histoire allemande; quand l’essayiste s’adonne à la fiction
Quand l’artiste parle de cette pulsion qui fait créer quelle que soit la forme que revêt la proposition; quand la comédienne que partagent l’intranquillité et l’enthousiasme note les phrases comme autant de viatiques; quand la clown écoute le public pour en faire le metteur en scène de ses improvisations; quand la romancière interroge l’Histoire allemande; quand l’essayiste s’adonne à la fiction
Réalisation: Pierre Desfons
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
© desmotsdeminuit.fr/France2
Il y a tellement de moi dans ce film… Avec la difficulté de faire du cinéma, la difficulté de vivre, la peine qu’on a de ceux qu’on a perdus et pas seulement de Jacques Demy qui me manque mais de tous ces beaux acteurs que j’ai photographiés et qui ne sont plus. Toute cette mort qui fait que, quand on vieillit, on en est entouré. Le fait aussi que le travail est un tel plaisir, que le mélange des deux est ce qui traverse le film avec ce fil des plages où j’ai vécu…
Agnès Varda. Des mots de minuit, 2009.
« Mon objet, c’est ma clef! » Celle de la maison familiale dans le quizième arrondissement de Paris.
Elle va le chercher là où ça fait mal. Elle lui dit qu’elle ne peut admettre que lui, Heidegger fait comme si tout cela ne le concernait plus. Elle lui dit : « Tu n’es pas le premier Allemand venu. Tu sais la place que tu occupes! »… Finalement, la philosophie, c’est de la politique!
Elsa zylberstein. Des mots de minuit 2009, à propos de la pièce « Le démon de Hannah » de Antoine Rault , mise en scène par Michel Fagadau.
« L’objet qui la prolonge… »
Je ne veux pas seulement faire rire. Je veux aussi offrir quelque chose d’étonnant, de poétique, de lyrique…. Faire rire est une chose compliquée, difficile.
Maria Cassi. Des mots de minuit, 2009.
L’auteure et comédienne revient sur son travail de clown (son spectacle « Crepapelle ») et son amour pour la ville de Paris.
« L’objet qui la prolonge… » Son pyjama parce qu’elle aime dormir et qu’il ne la quitte jamais.
– De la conjugalité avec ou sans sexualité à la sensualité amoureuse?
– Peut-être parce que c’est la première fois que je me suis autorisée à faire de la fiction, à raconter une histoire qui n’a pas eu, en tout cas, qui n’a pas complètement eu lieu alors que jusque là j’étais plus partie de ce que j’avais vécu…Florence Ehnuel. Des mots de minuit, 2009.
Littérature avec Brigitte Giraud pour son livre « Une année étrangère » et Florence Ehnuel pour « Saisons russes ».
J’ai utilisé dans mon livre ces deux références on ne peut plus antinomiques tout simplement parce que cette jeune femme vit dans une Allemagne contemporaine complètement habitée par l’Histoire avec un grand H. Elle lit « La montagne magique » de Thomas Mann, le texte symbolique d’un auteur qui a combattu le nazisme, qui s’est exilé aux États-Unis, qui a refusé de remettre les pieds en Allemagne et « Mein Kampf ». Parce que la jeune fille trouve dans la famille dans laquelle elle vit un exemplaire du livre. Ce qui est pratiquement le cas dans toutes les familles en Allemagne, puisqu’il s’était vendu à plus de dix millions d’exemplaires entre 25 et 35… Une façon de comprendre comment un pays a pu passer de Thomas Mann, prix Nobel de littérature en 1929 à une « pensée » – qui n’en est pas une – d’Adolf Hitler, comment une nation a pu glisser à ce point. On est tous en train d’essayer de comprendre la même chose, de la traquer…
Brigitte Giraud. Des mots de minuit, 2009.
Celui de Florence Ehnuel. Un dessin de sa fille d’une dizaine d’années quand elle écrivait « Saisons russes »…
Ludovico Einaudi interprète deux extraits de l’album « Night Book ».
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