« Winter family » : têtes à trash contemporain

Ajoutons sur le plateau de No world/FPLL une friteuse qui permet de distribuer au public qui n’en peut mais des nuggets chauds et saucés ou, en passant par la Lorraine, les états d’âme « à » des footballeurs, un simulacre de conférence érudite sur le front populaire de la Lotharingie… ​

L’israelienne Ruth Rosenthal et le nancéen Xavier Klaine se sont rencontrés à Jaffa en 2004. Ils font beaucoup la chasse aux sons avant de composer leur musique expérimentale et de signer trois albums depuis 2008. Le montage est leur forme de romantisme et d’esthétisme.
Leur théâtre se veut « documentaire » toujours à puiser et à revisiter ce qui l’entoure : des sonorités, des textes, du testimonial. Internet est la mine de ces forçats du refus paradoxal de ce qui les baigne…  Et de ce qui les fait « abandonner » leur petite fille présente sur les plateaux et les photos (Winter family!) à un smartphone le temps de ce mot à mot.

 

En 2011, dans Jerusalem plomb durci, leur précédent spectacle, une jeune femme installait, au milieu des chants, des discours et du hululement des sirènes, la narration d’une société israélienne marquée par une « dictature émotionnelle » qui l’épuise. Tous ces sons et ces mots ayant été enregistrés en Israël.
En ce jour de juillet 2015, nous les retrouvons, à distance supposée -quoique- des « like » et des « share », dans le « IN » accepté d’un festival mondialement réputé pour un mot à mot qui ne peut que commencer par famille et s’achever par amour  – A et a – à moins que suicide ne vienne pointer le bout du nez au pays de leur romantisme débridant.   

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