Desmotsdeminuit, une suite… est à Avignon pour rencontrer, écouter et voir. Quelques-uns de celles et ceux qui font le festival. Off et In. Aujourd’hui, le « mot à mot » de Giorgio Barberio Corsetti. Il va rentrer en Italie travailler sur Pasolini. Il a ouvert Avignon avec un prince de Hombourg gréviste, enchaîné avec une famille Schroffenstein montée avec les étudiants comédiens de Cannes.
Heinrich von Kleist est né en 1777 à Francfort-sur-Oder dans une famille de militaires. Il fut soldat prussien puis universitaire, puis fasciné par Kant et Rousseau, enfin copain avec Goethe et Schiller. Sa bipolarité allait de l’art à la guerre, de l’absolu à la discipline. Et vice versa. Jamais évident quel que soit le sens de l’oscillation! Il s’est suicidé en 1811. Le prince de Hombourg (un somnanbule qui joue à la guerre et réfléchit aux jeux du pouvoir) est sa dernière pièce. La famille Schroffenstein (une tragédie entre cousins que même Shakespeare aurait pu signer) fut la première. L’italien Corsetti a livré à Avignon ses deux propositions sur ces textes fondateur et majeur de l’écrivain allemand. La critique a été partagée. Mot à mot avec un metteur en scène de théâtre, d’opéras et de spectacles de cirque. Kafka est son étoile référente et la poésie du théâtre un centre de gravité.
« Il y aura des images à des moments très précis, mais il s’agira d’images venues de l’inconscient. Pour moi la seule chose importante au théâtre, c’est la poésie. Poésie produite par les mots, poésie produite par les images, poésie produite par la musique… Il faut qu’elle soit là.« Giorgio Barberio Corsetti. Avignon 2014.
