Ángel Parra fils: quand il s’agit de rendre grâce à Violeta, cette grand-mère

Cette grand-mère, née dans la pauvreté en 1917, à laquelle a été rendu un hommage au festival Biarritz AL  s’est un jour mis en tête de sauvegarder le patrimoine musical et populaire de son pays. Elle a de qui tenir : à neuf ans, elle chante et joue de la guitare, comme maman. Plus grande, dans les années 50, avec son frère aîné Nicanor – on lui doit « l’antipoésie » -, elle parcourt le pays pour enregistrer, noter et annoter le folklore chilien. Accessoirement, elle sculpte, poétise ou fait de la tapisserie. L’artiste plurielle finit par composer ses propres chansons. Celle qui continue de faire le tour du monde, « Gracias a la vida », est enregistrée quelques mois avant son suicide.

Ángel Parra, son fils – qui fut conseiller d’Allende et cible de Pinochet – en fait dans le livre qu’il lui a consacré une femme femme passionnée et intransigeante, à qui le maquillage faisait horreur et qui se fâchait contre les spectateurs inattentifs lors de ses concerts. Elle méprisait l’ordre bourgeois qui le lui rendait bien, fréquentait le parti communiste et a tenté de continuer sa carrière sous un chapiteau de cirque, une itinérance qui la rapproche un peu plus des réalités sociales mais ne rencontre pas de réel succès.
C’est en 2013 qu’est inauguré le musée qui lui est consacrée et que dirige aujourd’hui sa fille Isabel…
Le flambeau de la mémoire est donc repris aujourd’hui par ses petits-enfants. Mot à mot…