100 photos de Jean-Marie Périer pour la liberté de la presse

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Personne n’est dupe, à commencer par lui, le dandy photographe avec chien qui sait bien que « Reporters sans frontières » est venu le chercher pour le mélange des genres contemporain. Jean-Marie Périer se voudrait revenu de tout et de ces années 60 qui l’ont sacralisé, de cette quête des origines qui l’a laissé désemparé, du vacarme actuel qui l’installe à demeure dans la France des provinces.

Forcément que les moins de 20, 30, 40 ans … ne peuvent pas connaître, une époque facile. Le mot pipole n’existait pas. Des gamins de 18 ans -ils ont d’ailleurs pour Périer toujours le même âge- chantaient. D’autres, un peu plus de bouteille – le photographe a 22 ans- ou des noms qui comptent -il est « fils de »– , les photographiait et une génération (« Douce France…« ) apprenait à saluer les copains dans la furie naïve, adolescente et érotisante de l’instant. Un fantasme d’époque chamboulé par 68. Ainsi Jean-Marie Périer fut assigné à la période et son « amour » des idoles fit le reste. Une iconographie pérenne et « spectaculaire » qui assure ses vieux jours et lui inspire aujourd’hui un spectacle dans lequel il conjugue sa vie de photos et un certain sens du récit.  

 

Car l’homme revendique le spectacle, donc le mensonge. « La réalité je m’en tape! » affirme-t’il pour mieux accepter la proposition de « Reporters sans frontières » qui le sacralise autrement. Ses mythes ont des prénoms : Françoise, Sylvie, Johnny, Jacques, Claude. Il sont des photos qu’il ne lui serait plus possible de refaire. Trop de marché. D’immédiateté. Business is business…

 

Jean-Marie Périer en son site… 

• Jean-Marie Périer est signataire de la tribune Sauvez la photographie! parue en juin 2020 pour alerter sur les grandes difficulté de la profession après la période de confinement.

le site de Reporters sans frontières

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