Ronit Elkabetz (1964-2016). Une femme de combats.
Un visage pâle encadré d’une chevelure très brune, cette femme à la silhouette si particulière a marqué les cinémas israélien et français auxquels elle va manquer. Par son talent, sa personnalité, ses engagements.
Ce n’est pas étonnant qu’elle ait captivé l’attention, elle était aimée par tout le monde… elle était tout simplement spectaculaire.
Amos Gitaï
Amos Gitaï
L’éloge est signé de celui qui l’avait engagé dans un de ses plus beau films, Alila (2003).
Qui pourrait dire le contraire de cette femme qui n’avait jamais rien considéré comme acquis. Ainsi, alors qu’elle était déjà devenue une figure du cinéma israélien – elle qui n’avait pas pris de cours de comédie -, en 1997, elle plaque tout, son statut et son pays. Sans parler un mot de français, elle débarque à Paris et intègre la communauté du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine où elle va principalement être employée… au ménage.
Au début des années 2000, elle retrouve Israël pour y poursuivre sa carrière de comédienne tout en décidant de passer derrière la caméra. Avec son frère Shlomi, elle réalise « Prendre femme« , « Les sept jours » et « Gett, le procès de Vivianne Amsalem« , une trilogie dont le dernier volet était sorti en 2014. Entre-temps, elle aura beaucoup tourné en France, notamment avec André Téchiné (« La fille du RER« ) ou Fanny Ardant (« Cendres et sang« ), on la voyait encore tout récemment dans la série Trépalium diffusée sur Arte.
En 2004, Ronit Elkabetz était à Cannes, pour soutenir « Mon trésor » de Keren Yedaya qui allait être récompensé de la Caméra d’or. A cette occasion elle était invitée sur le plateau de Des Mots de Minuit pour parler de cinéma, de ses combats des femme, de la guerre « depuis toujours » dans son pays, de sa tristesse face au sort infligé aux palestiniens.
Elle n’aimait pas les étiquettes. Ainsi quand on lui demandait si elle était féministe, elle répondait:
Qui pourrait dire le contraire de cette femme qui n’avait jamais rien considéré comme acquis. Ainsi, alors qu’elle était déjà devenue une figure du cinéma israélien – elle qui n’avait pas pris de cours de comédie -, en 1997, elle plaque tout, son statut et son pays. Sans parler un mot de français, elle débarque à Paris et intègre la communauté du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine où elle va principalement être employée… au ménage.
Au début des années 2000, elle retrouve Israël pour y poursuivre sa carrière de comédienne tout en décidant de passer derrière la caméra. Avec son frère Shlomi, elle réalise « Prendre femme« , « Les sept jours » et « Gett, le procès de Vivianne Amsalem« , une trilogie dont le dernier volet était sorti en 2014. Entre-temps, elle aura beaucoup tourné en France, notamment avec André Téchiné (« La fille du RER« ) ou Fanny Ardant (« Cendres et sang« ), on la voyait encore tout récemment dans la série Trépalium diffusée sur Arte.
En 2004, Ronit Elkabetz était à Cannes, pour soutenir « Mon trésor » de Keren Yedaya qui allait être récompensé de la Caméra d’or. A cette occasion elle était invitée sur le plateau de Des Mots de Minuit pour parler de cinéma, de ses combats des femme, de la guerre « depuis toujours » dans son pays, de sa tristesse face au sort infligé aux palestiniens.
Elle n’aimait pas les étiquettes. Ainsi quand on lui demandait si elle était féministe, elle répondait:
Je suis une femme qui se bat. Je parle de mon coeur qui est le coeur d’une femme.
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