De Saint-Germain-en-Laye à Fleury-Mérogis. Le « Mot à mot » de Philippe Jaenada…
Proust et Goodis. Rose et X. Réel et fiction. Philippe Jaenada a une sémantique de bipolaire. La barbe est poivre et sel. A Metz pour Littérature et Journalisme, le vêtement du jour est unipolaire: noir et noir.
En le voyant, on le rangerait facilement sans autre forme de procès dans le box des auteurs de polars. Ou comme suppôt d’un grand capital de sympathie. De fait, il est comme ses livres. Il offre une belle présence. Dense, impliquée, renseignée, avec ce porte-à- faux permanent et inquiet qui permet la distance et la tendresse.
Ce garçon a fait mille métiers avant de se décider à écrire. Je le donne maniaque à L’autre journal et dépressif sur le minitel rose. A moins que ce ne soit l’inverse.
Je le vois comme un as de la narration, guetteur de chemins de traverse et de digressions, un fantaisiste publié chez Grasset.
Revenu indemne et en famille de la plage de Manacorra, 16H30, c’est à Bruno Soulak, flamboyant braqueur qu’il consacre aujourd’hui un roman. Le malfrat, ni haineux ni violent, est mort à 29 ans, en mars 1985, en tombant d’une fenêtre de Fleury-Mérogis… Il cherchait l’évasion.
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