Un drôle de mélancolique. Entre clownerie et poésie désabusée, une place à part pour ce musicien qui sait jouer la comédie.
On imaginerait qu’il a fait Normale Sup ou les Beaux-Arts, pas du tout, c’est un ancien basketteur et un ancien employé d’abattoir.
Philippe Katerine trompe son monde.
Ainsi, par exemple, le tumulte, le chagrin, voire le morbide pour lui ne sont pas fatals. Dans ses textes et la manière de les interpréter, il y a toujours une indécise empreinte de légèrete potentiellement rédemptrice, une possibilité de se décaler. On ne sait pas s’il l’est, décalé, dans sa vraie vie, sans doute. En tout cas un vrai-faux dilettante, faux-vrai, l’illusion ne tient qu’à l’exigence d’un professionnel. Comme l’une de ses idoles, Anna Karina dont il a dû se repasser à l’envi son éternellement délicieux « Qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire! » dans Pierrot le fou. Lui serait plutôt Pierrot lunaire.
On ne sait pas non plus s’il aime Godard, en tout cas il aime le cinéma. Sur les grands écrans, on a croisé régulièrement sa silhouette faussement chétive (il doit aimer le faux), cheveux gras-mouillés, parfois exubérant, parfois keatonien. Dirigé par des réalisateurs divers et variés, mais pour la plupart hors-grands circuits, parfois par lui-même.
Il agace certains, d’autres l’adorent.
La musique et les mots partagent ses occupations principales et il aime en explorer la diversité. En séducteur loser, il nous emmerde dans un titre que des radios ont passé en boucle: labellisé consensuel. Mais le déviant de la chanson française, à l’occasion, flirte avec le rock et l’electro.
Philippe Katerine trompe son monde.
Ainsi, par exemple, le tumulte, le chagrin, voire le morbide pour lui ne sont pas fatals. Dans ses textes et la manière de les interpréter, il y a toujours une indécise empreinte de légèrete potentiellement rédemptrice, une possibilité de se décaler. On ne sait pas s’il l’est, décalé, dans sa vraie vie, sans doute. En tout cas un vrai-faux dilettante, faux-vrai, l’illusion ne tient qu’à l’exigence d’un professionnel. Comme l’une de ses idoles, Anna Karina dont il a dû se repasser à l’envi son éternellement délicieux « Qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire! » dans Pierrot le fou. Lui serait plutôt Pierrot lunaire.
On ne sait pas non plus s’il aime Godard, en tout cas il aime le cinéma. Sur les grands écrans, on a croisé régulièrement sa silhouette faussement chétive (il doit aimer le faux), cheveux gras-mouillés, parfois exubérant, parfois keatonien. Dirigé par des réalisateurs divers et variés, mais pour la plupart hors-grands circuits, parfois par lui-même.
Il agace certains, d’autres l’adorent.
La musique et les mots partagent ses occupations principales et il aime en explorer la diversité. En séducteur loser, il nous emmerde dans un titre que des radios ont passé en boucle: labellisé consensuel. Mais le déviant de la chanson française, à l’occasion, flirte avec le rock et l’electro.
En juin 2003, il était l’invité de Des Mots de Minuit. Il venait de participer au projet Avec Léo!, hommage à Ferré avec que des très bons. A lui, la mélopée mélancoliquement révolutionnaire L’Été 68, écrite dans un espoir inquiet de l’après-mai.
1968, c’est l’année de naissance de Philippe Katerine. De ce titre, avant de le jouer, il en soulignait la « sublime mélodie« , « le mélange de révolution et de surréalisme, rencontre de Breton et de Lénine« .
(Réalisation: Pierre Desfons)
1968, c’est l’année de naissance de Philippe Katerine. De ce titre, avant de le jouer, il en soulignait la « sublime mélodie« , « le mélange de révolution et de surréalisme, rencontre de Breton et de Lénine« .
(Réalisation: Pierre Desfons)
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