« Je m’appelle Lucy Barton », Elizabeth Strout: La petite fille qui venait de rien
L’écrivaine américaine, lauréate du Prix Pulitzer 2009, ausculte la relation mère-fille et signe un roman aussi pudique qu’émouvant dans lequel la question de la littérature occupe une place de choix.
Tout commence de manière assez banale. Lucy Barton, la quarantaine, opérée de l’appendicite se voit dans l’obligation de rester à l’hôpital plus longtemps que prévu pour cause de complications. Un matin, elle découvre dans sa chambre une femme qu’elle n’a pas vue depuis des années: sa mère. Passé la gêne initiale et les banalités de rigueur, les deux femmes vont entamer un dialogue si inhabituel que la narratrice se demandera à la fin du roman si elle n’a pas rêvé. « Elle me parlait d’une façon que je ne lui connaissais pas, comme si, depuis tout ce temps, elle avait gardé enfouies en elle ses émotions, ses paroles et ses observations. » La mère restera cinq jours et cinq nuits au chevet de sa fille. Cinq jours pendant lesquels vont se déployer petit à petit, puis par pans entiers, les souvenirs d’enfance de la narratrice.
Une enfance douloureuse, solitaire, marquée par une extrême pauvreté. Lucy est une enfant qui a souffert du froid et de la faim, une enfant qui « venait de rien » comme elle l’entendra dire à plusieurs reprises. Une petite fille qui passait son temps à l’étude simplement pour « rester au chaud. » Sans se douter qu’entre ces murs s’écrira son destin. Un jour, Lucy Barton sera écrivain. « Les livres m’apportaient quelque chose. C’est ça que je voulais dire. Grâce à eux je me sentais moins seule. C’est ça que je voulais dire. Et je pensais »: moi aussi, un jour j’écrirai et les gens ne se sentiront plus aussi seuls ». Roman d’une résilience par la littérature, « Je m’appelle Lucy Barton » dit la difficulté de se construire dans un milieu où les livres n’ont pas droit de cité. Lucy parviendra à dépasser le sentiment de honte associé à ses origines et fera son chemin sans jamais renier les siens.
Huis clos bouleversant entre une mère et une fille que tout oppose, le troisième roman d’Elizabeth Strout échappe au règlement de comptes. C’est un livre pudique et sensible. « L’histoire d’une mère qui aime sa fille. D’un amour imparfait. Parce que nous aimons tous d’un amour imparfait « . Une histoire que Lucy racontera plus tard, dans ce livre construit en miroir qui dit l’essentiel d’une vie avec des mots simples et une sincérité désarmante.
Une enfance douloureuse, solitaire, marquée par une extrême pauvreté. Lucy est une enfant qui a souffert du froid et de la faim, une enfant qui « venait de rien » comme elle l’entendra dire à plusieurs reprises. Une petite fille qui passait son temps à l’étude simplement pour « rester au chaud. » Sans se douter qu’entre ces murs s’écrira son destin. Un jour, Lucy Barton sera écrivain. « Les livres m’apportaient quelque chose. C’est ça que je voulais dire. Grâce à eux je me sentais moins seule. C’est ça que je voulais dire. Et je pensais »: moi aussi, un jour j’écrirai et les gens ne se sentiront plus aussi seuls ». Roman d’une résilience par la littérature, « Je m’appelle Lucy Barton » dit la difficulté de se construire dans un milieu où les livres n’ont pas droit de cité. Lucy parviendra à dépasser le sentiment de honte associé à ses origines et fera son chemin sans jamais renier les siens.
Huis clos bouleversant entre une mère et une fille que tout oppose, le troisième roman d’Elizabeth Strout échappe au règlement de comptes. C’est un livre pudique et sensible. « L’histoire d’une mère qui aime sa fille. D’un amour imparfait. Parce que nous aimons tous d’un amour imparfait « . Une histoire que Lucy racontera plus tard, dans ce livre construit en miroir qui dit l’essentiel d’une vie avec des mots simples et une sincérité désarmante.
Je m’appelle Lucy Barton – Fayard – 208 pages
Photo Elizabeth Strout © Leonardo Cendamo
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