Phrase terminale #6: Des vacances charentaises: mais nooon, pas les chaussons!
Profitant des vacances, deux d’entre nous ont filé « à la charentaise » pour passer le concours d’entrée dans une école d’art à Angoulême. Voici le récit drolatique de leur expédition.
On part une semaine pour passer un concours d’art à Angoulême. Pas le choix, faut partir une semaine à l’avance. On est ballotée d’un endroit à l’autre. On espère que vous ne serez pas malade au cours de notre trajet. Ça va décoiffer !
Vendredi 1er avril : Dernière heures de cours, on flâne au CDI (centre de doc… ) où on rigole, se chamaille comme des maternelles. Bah ouais, bien qu’on ait 18 ans, on est toujours des enfants quand il est question des vacances. On planifie les jours de visite, les jours de shopping et ci et çà. Au soir, on prépare sa valise. Qu’est-ce qu’il faut emporter ? Ne pas prendre ? Au point où on en est, on prend sa chambre dans sa valise. 22 heures pile, chacune s’endort avec le stress du départ.
Samedi 2 avril : Réveil en douceur pour l’une qui prend son temps, vérifie si elle oublie rien (espérons tous ici présents !) L’autre, elle se prépare aussi.
11 heures sonnent, arrivées au covoiturage : « bonjour-bonsoir! ». C’est parti pour 8 heures de route, youpi ! (…)
Que ce soit l’une ou l’autre, on a trouvé la route longue, fatigante et éprouvante. Bah oui, l’une est restée six heures d’affilé coincée entre la valise (ENORME) du « monsieur » et la portière. « Comme quoi, ce dernier régime m’a bien servie (ironie)! » Tandis que l’autre a l’habitude des longues routes.
Cela dit, l’une arrive avant l’autre au centre de vacances. L’autre qui attend sur l’aire d’autoroute. L’air est frais mais chaud. Mais… « À 20 heures les gens me regardaient comme si j’étais une immigrée ! « Ça, on préfère en rire.
Arrivées à la maison avec sa famille, on est seules. Oui oui, seules. Pas un chien (« mais des biches ! ») On dépose les affaires, se repose et on dîne. Petite visite digestive dans le village vacances (on était seules au monde! ) Bref, ça paraît un peu glauque. Après ça, l’autre vérifie ses valises et surprise ! Elle a oublié la moitié de ce qu’elle voulait prendre chez elle ! Bref, l’une lui prête ses affaires. Après tout, on est amies, c’est pas pour rien.
Dimanche 3 avril : Au réveil et au petit déjeuner, grand soleil, mais bon. On avait la tête pas vraiment réveillée. On engloutit un p’tit déj’, on se prépare pour aller dehors. Il faisait bon et chaud.
Au déjeuner, on a goûté au fraisier « charentais ». Bon, mais pas meilleur que le nôtre !
L’après-midi, on a fait une promenade en bateau du port de La Rochelle jusqu’aux rives de l’île de Ré. On a même rencontré un porteconteneurs, p’tite pensée au prof d’ histoire-géo. Sinon ? On a failli emporter à la mer un pêcheur. On va dire qu’il a voulu pêcher gros ! (Quoi… C’est juste interdit de pêcher là).
Lundi 4 avril : On part jusque Saintes. À la poste, on rencontre quoi ? Des Amérindiens ! Oui oui, des vrais de vrai !
Après cette courte surprise, on part faire du shopping dans les petites boutiques du centre ville au pied d’un monument dont on ne sait pas si c’est une église ou une cathédrale…
Mardi 5 avril : On part visiter l’Ile d’Oléron par un temps magnifique. On déjeune dans un bistrot de l’île. L’une dévore un burger à la française et l’autre une large crêpe. Une fois terminé le déjeuner, on part sur Hiers. On discute, dessine.
Bref, une simple, mais belle journée.
Mercredi 6 avril :
Eh ! Petite surprise…. On se retrouve costumées l’une en Louis XIV et l’autre en Louis XV, accompagnées d’une Marie-Antoinette en pleine école supérieure de commerce de la Rochelle. On est là bas pour faire gagner une association de l’école: les Majestic. (comme aux U.S.A) leur mascotte ? Un cerf.
Bref, on passe pas inaperçues et c’est le but !
Dis donc, ils sont pourris gâtés eux : un self avec fauteuil, billard, distributeurs de boissons, sandwich et autres, écrans plats, PS4, babyfoot, un patio, un premier hall et un deuxième où il y a une vingtaine d’« ordis », une médiathèque à deux étages et… des gens à la cool !
Ils nous ont préparé un plat typiquement d’époque…. Kebab/frites !
Ensuite, on continue de déambuler par beau temps. N’empêche, ils sont grave Mc Giver. Ils sont en plein cours, sentent l’odeur de barbe à papa venant du patio. Ils ont attaché un sac à dos à une câble d’iphone, le laissent glisser jusqu’au gars qui fait les barbes à papa et qui lui remplit le sac. Une fois plein, le gars remonte son sac et ils peuvent déguster sa précieuse pêche… en plein cours !
Malgré l’apparence des costumes, ils sont étonnamment légers et très agréables à porter. Une journée dans la peau de Louis XIV et Louis XV sans les châteaux, c’est fatiguant !
Puis on part jusqu’à la zone commerciale Angoulins faire quelques achats artistiques.
Jeudi 7 avril : Matinée grasse mat’, le déjeuner on élabore un atelier de mini pizza. Ah, c’est chaud ! L’après-midi, on fait un tour à Royan, le Touquet sudiste quoi ! Après quelques achats, on retourne sur Beurlay (au bercail !) On peaufine nos books et projets. On boucle les bagages. Bye bye Beurlay ! On retourne à Saint-Savinien.
L’une retrouve son lit qui n’ arrêêêêêêêêêêêêête pas de craquer. Arrivées au soir, on prend la p’tite soupe du papi, on grignote par ci, par là. Et HOP, au lit ! (#comme disent les petits vieux)
Vendredi 8 avril : On se lève, prend notre petit-déjeuner et on se prépare. Go, en voiture pour une heure trente de route jusqu’à Angoulême. On arrive… Accueillies par un cimetière ! (bof bof quoi…) On voit quoi ? Des immeubles en mauvais état et partout, des trucs et autres bâtiments défoncés. On roule, on roule jusqu’au centre-ville historique… Et là ! Le jour et la nuit ! De belles maisons, des restos chics, des boutiques de haute couture… Ah oui oui, m’sieur …. d’histoire-géo a raison. Ségrégation socio-spatiale, je vous dis !
Des immeubles-cités complètement pourris pour les étrangers et les beaux quartiers pour les français!
Arrivées les premières à la prépa, on attend. P’tit stress de dernière minute. On passe toutes les deux en même temps mais pas avec le même jury. 20 minutes chacune. Dès qu’on arrive, rien qu’à leur tête, on voit que c’est mort! Pourquoi ? Ben…, ils n’ont même pas regardé, analysé nos projets qu’on a mis des mois à concevoir, à faire. Ils se foutent de notre poire ! Ils cherchaient un élève type qui sache faire une statue d’éléphant et une construction pourrie en bouteille plastique dont on ne comprend toujours pas le sens. Bref, c’est à ce qui paraît l’art moderne !
A la base, une prépa est neutre et ne doit pas avoir d’élèves type. Le but, c’est apprendre. Point barre. Bref, tout le contraire d’une école supérieur d’art, qui elle a un élève type.
Plus qu’à attendre les résultats.
De retour à la maison de vacances, on écrit ce que vous allez lire (ou pas !) en mangeant nos bonbons (royanais, oui oui oui !)
Pis on dîne la soupe dédicacée du papi, on prépare les valises. Plus qu’à aller se décrasser et se coucher (#comme disent les p’tits vieux bis)
Samedi 9 avril : On se prépare et on repart chacune de son coté. 8 heures de retour, mais pour rentrer chez nous. On est bien contentes d’être chez nous ! Le film «Bienvenue chez les Ch’tit » n’exagère pas du tout car passé le péage de Rouen. C’est…. Le déluge, l’apocalypse. Bref, la pluie nous avait pas manqué !
Le lycée Jan Lavezzari de Berck-sur-mer.
Intégrale du journal de classe.
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