« Se taper de bonnes barres » : « bac-annales » philosophiques et berckoises…

Première exercice de l’année, donné par notre professeur M. Lavoix : 3 mots et 3 définitions à donner pour le tyran, le dictateur et Le despote (rien à voir à avec notre prof !). Sur le coup ça semble assez simple, des mots que l’on connaît, que l’on a déjà vus en histoire mais en réalité les nuances sont de taille et une bonne partie de la classe passe à côté de la moitié des subtilités de ces termes. pour notre ami Robert, tous les mots sont synonymes. D’ailleurs nos professeurs les utilisent un peu à tort et à travers. Mais en fin de compte les trois concepts sont bien différents ! On peut se demander sur le coup à quoi bon les connaître ? Et bien il y a une part de philosophie dans tout ça, les mots sont des idées universelles que l’on utilise chaque jour, il faut apprendre à peser le pour et le contre de chacun, savoir les utiliser au bon moment, dans le bon contexte. C’est l’exercice de toute une année qui commence.
La philosophie c’est aussi se familiariser avec diverses doctrines ou courants de pensées qui ont influencé aussi bien les siècles passés que notre époque ! Qui aurait cru que le lycée ou l’académie désignaient en réalité des écoles de philosophie dans l’Antiquité. Que le Carpe Diem d’Epicure était avant tout un calcul des plaisirs et non un abandon confiant…
Mais le cours de  philosophie c’est aussi l’occasion de se taper de bonnes barres  quand Julie crie:

Hegel!

Quand Sébastien et Jordan dessinent et inventent un monopophilo sur le tableau. Quand M. Lavoix veut nous faire comprendre un mot par un pendu ou nous dessine la caverne de Platon.

Magister discipulusque* :

Pour écrire ce texte, nous avons décidé d’aller voir notre prof pour lui poser quelques questions. C’est un peu compliqué de tout résumer ici mais EN GROS pour lui Le bac n’est pas l’essentiel.  La philo c’est donner l’envie et inoculer le besoin de penser. C’est cultiver l’exercice de la réflexion comme seul moyen de comprendre la réalité humaine à laquelle nous sommes confrontés.
Après coup, on a réfléchi à ce que la philosophie nous a apporté au bout d’une année. Pour nous les cours de philo c’est l’occasion de penser de l’inédit !

Les préjugés c’est du findus intellectuel!

nous répète fréquemment notre professeur.
Le cours de philo c’est un moment privilégié durant lequel on pense ensemble afin d’élaborer une pensée originale, pendant lequel on ne se sent pas seulement élève mais pleinement une personne unique. On ne sort jamais indifférent de ce fameux cours de philo. 
Un jour on sort révoltés contre l’humanité tout entière. Merci Freud, merci Kierkegaard ! Un autre, « tout est au mieux dans le meilleur des mondes ».  Merci Leibniz !   
Bref, philosopher c’est tout à la fois flippant et grisant. C’est à la fois être confronté à des questionnements qui peuvent faire peur. Et en même temps ça fait du bien de penser des trucs qui nous remettent en question, qui parfois nous rassurent et souvent nous élèvent du genre:

Kiffer son travail pour ce qu’il nous apporte et non pour ce qu’il nous rapporte!

Le dernier mot  sera pour le scribe Otis/Edouard Baer et son humour absurde, notre kit de survie à l’approche de l’examen.

*Du latin : maître et élève… 

À suivre…
 
 Le lycée Jan Lavezzari de Berck-sur-mer. 

Intégrale du journal de classe.

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