Rodolphe Burger, le rock de l’ombre
Amitié certaine de la curiosité de Des Mots de Minuit, Rodolphe Burger est un feu couvant d’une poésie rock.
Alsacien, philosophe et rocker, voici Rodolphe Burger. Né dans les Vosges, il étudie la littérature, devient un proche de Jacques Derrida et fonde dans les années 80 Kat Onoma, une référence du son français post-punk expérimental, peu exposé, insuffisamment apprécié. Depuis 10 ans Rodolphe Burger s’affiche sous propre patronyme. L’authenticité de ses envies et de sa personnalité sont les mêmes. Un peu comme Lou Reed qui quitta le Velvet Underground, la comparaison n’est pas fortuite, Rodolphe Burger vénère la formation wharolienne des sixties, il lui a consacré un spectacle.
Ce grand homme, pas seulement par la taille, a ses références et ses amitiés, séléctives mais nombreuses, Bashung, Higelin, Truffaz, Hendrix, sûrement Miles et Coltrane, plus inattendue, Jeanne Balibar, certes, c’est une normalienne et fille de philosophe. Pourtant son univers est d’abord celui de son invention. En trois mesures on a reconnu ses mots et sa diction particulière et surtout les sobres accords fluides de sa guitare en reverb et en apesanteur.
Les tripes de Burger sont définitivement rock, sa tête est poésie.
En 2003, sur le plateau de Des Mots de Minuit, il lançait son « Cheval-mouvement« .
(Réalisation: Pierre Desfons)
(photo de Une: © Muriel Delepont)
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