« La vengeresse », un drôle de cauchemar américain en dessin animé 🎬
Un Plympton à quatre mains pour une plongée poilante dans les bas-fonds d’une Amérique profonde. Toute ressemblance…
L’affreux Face de Mort, ancien motard et ancien catcheur tricheur est devenu sénateur californien, c’est plausible, on a bien vu outre-atlantique un acteur culturiste devenir gouverneur ou un homme d’affaire aux mœurs douteuses accéder aux responsabilités suprêmes. Ici, dans ses nouvelles fonctions, l’affreux est toujours aussi affreux et alors qu’il organise un concert rock de charité (pour en rafler la recette) le voilà empêtré dans une sale affaire. La belle Lana, qui manie le tir à l’arc plus efficacement que les armes à feu les plus destructrices, veut lui faire payer une traîtrise qui a coûté la vie à ses parents. Pour la contrer, Face de Mort mobilise le gang de motards qui assure son service d’ordre et engage des chasseurs de primes. Parmi eux, l’atypique Rod Rosse qui travaille en tandem avec sa vieille mère qui est incroyablement performante. Passons les détails qui sont à savourer sur l’écran, Rosse retrouve Lana mais plutôt que de la livrer, il pactise avec elle. La cassette vidéo qu’elle possède est en effet très compromettante pour Face de Mort, la présentatrice télé qui assure le direct du concert va se faire un devoir (un plaisir) de la diffuser aussitôt.
Pour cette Vengeresse, Plympton s’est adjoint les services d’un cadet de l’animation underground, Jim Lujan, feu d’artifices d’imagination, qui cosigne le film. C’est donc un peu moins le Plympton qui nous fait salement rire depuis quelques décennies. On n’y perd pas, on évolue vers un dessin (encore) plus méchant, plus trash, on gagne sur la qualité d’un scénario qui faisait un peu défaut dans les longs-métrages de l’aîné, si percutant dans ses courts. Outre son scénario et ses dessins, Lujan apporte sa musique et la moitié du doublage des voix d’une formidable galerie de personnages stigmatisant, ridiculisant, les petites et grandes turpitudes d’un rêve américain qui tourne au cauchemar.
Plympton/Lujan mènent cette chasse à la femme à un rythme d’enfer, quasiment une trouvaille rigolote à la seconde, le film compte 4500 secondes, trop pour les relever une à une, pas assez pour s’épuiser de leur inventivité.
Pour cette Vengeresse, Plympton s’est adjoint les services d’un cadet de l’animation underground, Jim Lujan, feu d’artifices d’imagination, qui cosigne le film. C’est donc un peu moins le Plympton qui nous fait salement rire depuis quelques décennies. On n’y perd pas, on évolue vers un dessin (encore) plus méchant, plus trash, on gagne sur la qualité d’un scénario qui faisait un peu défaut dans les longs-métrages de l’aîné, si percutant dans ses courts. Outre son scénario et ses dessins, Lujan apporte sa musique et la moitié du doublage des voix d’une formidable galerie de personnages stigmatisant, ridiculisant, les petites et grandes turpitudes d’un rêve américain qui tourne au cauchemar.
Plympton/Lujan mènent cette chasse à la femme à un rythme d’enfer, quasiment une trouvaille rigolote à la seconde, le film compte 4500 secondes, trop pour les relever une à une, pas assez pour s’épuiser de leur inventivité.
La vengeresse – Bill Plympton/Jim Lujan (USA) – 1h16
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