Un dîner de cons au Caire! Ahmed El Attar met en scène « The Last Supper »
A part l’installation décorative, « La dernière cène » n’a rien de christique mais relève de l’humour d’Ahmed El Attar. L’auteur et metteur égyptien aligne, à tous les sens du terme, ses convives de la bourgeoisie cairote engoncés dans leurs certitudes, leurs préjugés et leur domination de classe. Ils ne pensent qu’à leur « Rolex » et à leur avoir. Ce vide mondain est évidemment transposable…
La révolution égyptienne de 2011 est loin de la « bulle » bourgeoise (treize personnages dont une mère absente et un bébé en plastique qui n’en peut mais) peinte par Ahmed El Attar autour d’une tête de veau. Son caractère suffisant, méprisant -le peuple comparé à « un tas de cafards »- et mondialisé est évident même si le pouvoir de l’armée (Sissi en est l’avatar contemporain), du patriarche, la soumission de la domesticité sont ici structurants d’une classe que nourrit la soif rassurante de posséder tout ce que fournit le miroir aux alouettes du marché et font briller les publicitaires.
Ahmed El Attar, 46 ans, est auteur, metteur en scène, producteur. Il a fondé au Caire le « Down-town Contemporary Arts festival » et imaginé une fondation pour aider et former les troupes amateurs et professionnelles aux métiers de la scène. Il est donc investi sans qu’il revendique pour autant un théâtre politique ou social. Dans ce mot à mot, il limite d’ailleurs sa capacité de contestation et son influence quand il les confronte à la population du Caire estimée à plus de 16 millions d’habitants.
Il s’essaye par ailleurs à un travail sur la langue : déconstruction, « prostitution » des textes ou des titres. Cette mise à distance lui vient d’un moment de son adolescence quand il a compris que, contrairement à ce que disaient parents, enseignants et télévision, l’Egypte n’était pas la mère du monde et que la propagande était le premier des non-dits.
Mot à mot donc…
Ahmed El Attar, 46 ans, est auteur, metteur en scène, producteur. Il a fondé au Caire le « Down-town Contemporary Arts festival » et imaginé une fondation pour aider et former les troupes amateurs et professionnelles aux métiers de la scène. Il est donc investi sans qu’il revendique pour autant un théâtre politique ou social. Dans ce mot à mot, il limite d’ailleurs sa capacité de contestation et son influence quand il les confronte à la population du Caire estimée à plus de 16 millions d’habitants.
Il s’essaye par ailleurs à un travail sur la langue : déconstruction, « prostitution » des textes ou des titres. Cette mise à distance lui vient d’un moment de son adolescence quand il a compris que, contrairement à ce que disaient parents, enseignants et télévision, l’Egypte n’était pas la mère du monde et que la propagande était le premier des non-dits.
Mot à mot donc…
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