Valeria Bruni-Tedeschi et Disiz la peste, la comédienne et le rappeur #226
L’intranquillité. Celle, de la comédienne et réalisatrice dont le doute est toujours affleurant dans les personnages bien travaillés par leur inconscient qu’elle incarne ou chez ceux qu’elle imagine dans ses films. Celle du rappeur qui pense que son mode d’expression était le seul que lui autorisait la société dans laquelle il vivait. Métis, radical, réjouissant: Des mots de minuit…
- Des mots de minuit
- Émission #226 du 8 Février 2006
- Avec
- La comédienne Valeria Bruni-Tedeschi
- Le rappeur Disiz la Peste
- et
- Le photographe Pierre Vallombreuse
- Le romancier François Bégaudeau
- – Valeria Bruni-Tedeschi, comédienne, évoque son dernier film, Un couple parfait de Nabushiro Suwa, le fait de travailler par plans séquences, la maturité acquise en tant que comédienne et réalisatrice, le rapport de sa vie à son travail, sa difficulté à marier la peur et le désir, ce que dit Abraham Yehoshua de l’inconscient et de la famille, le changement de religion de son grand père, son départ de l’Italie dans les années de plomb, un autre de ses films: Il est plus facile pour un chameau.
Sur les années de plomb, je n’ai pas un regard d’adulte, j’ai un regard de petite fille… Il y avait une sensation d’angoisse assez confuse; je ne faisais aucune différence entre la mafia et les brigades rouges… Pour moi, c’était les gentils révolutionnaires qui étaient du côté des pauvres qui voulaient m’enlever alors que c’était plutôt la mafia.
Valeria Bruni Tedeschi. Des mots de minuit, 2006.
-
– Disiz la Peste parle du rap comme de l’unique expression qui lui était accessible, son lien avec le Sénégal, des risques de récupération de sa musique, de sa famille, de la musique et de la littérature avec lesquels il a grandi, de l’humour dans certaines de ses chansons, des récents événements en banlieue, le fait que ce n’est pas à « l’homme noir » d’expliquer ou de rassurer sur l’Islam.
Je suis en perpétuelle évolution et découverte du monde. Je m’aperçois que si j’ai fait du rap au départ, c’est parce que j’ai l’impression avec le regard et la maturité que j’ai maintenant que c’est le seul art ou media que la société dans laquelle j’ai grandi m’autorisait…
Disiz la Peste. Des mots de minuit, 2006.
- – Pierre de Vallombreuse sort un recueil de photos, Peuples (Flammarion), dont certaines sont exposées au Musée de l’Homme. Il évoque sa pratique et ses rencontre avec celles et ceux qui vivent en communion avec la nature, son engagement pour eux.
- – François Begaudeau signe Entre les murs, édité chez Verticales, dans lequel il relate certains fait observé dans sa profession de professeur de Collège. ce livre a été adpaté au cinéma par Laurent Cantet.
- MUSIQUE
- – Disiz la Peste interprète Jeune de banlieue
-
– Nao Yok par Etyl.
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
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