Entre 1981 et 2017, l’ancien membre de l’agence Vu n’a cessé de se rendre à Belfast en Irlande du Nord pour raconter la vie de ses habitants, jadis pris dans une guerre qui ne disait pas son nom.
Lorsqu’il part pour la première fois à Belfast en 1981, Gilles Favier n’a qu’une envie: faire ses armes en tant que jeune photo-reporter. Une fois sur place, il y découvre une ville en guerre, sectaire, triste et mortifère. Il se lie pourtant très vite d’amitié avec des familles républicaines de l’ouest de la ville, qu’il photographie sans relâche pour raconter leur quotidien mouvementé et souvent dramatique. Une ambition qui lui servira de cap pendant presque quarante ans, durant lesquels il ne cessera de se rendre sur place pour documenter la vie d’un peuple divisé, dans une ville elle-même profondément sectorisée. Car malgré la fin des combats et les accords de paix successifs, le cloisonnement de la ville n’a jamais disparu. A Belfast comme nulle part ailleurs en Europe, des murs séparent en effet les communautés, les quartiers, les rues, et y perpétuent une stricte et impressionnante division spatiale. C’est de l’un de ces murs que Gilles Favier a choisi de nous parler, en commentant une des photos les plus emblématiques de son gigantesque travail réalisé en Irlande du Nord.
→ Gilles Favier est né en 1955 à Roanne. En 1981, il rencontre Christian Caujolle qui vient de créer le service photo de Libération. Commence alors une collaboration qui ne s’est jamais interrompue avec le quotidien. Nourri aux images de Diane Arbus, Gilles Favier s’est efforcé depuis ses débuts de porter un regard humaniste sur les marges de la société. Il vit désormais à Sète, enseigne la photographie à l’ETPA de Toulouse, à l’École supérieure de journalisme de Montpellier et s’occupe de la direction artistique du festival ImageSingulières. Il est depuis peu représenté par la galerie Clémentine de la Ferrronnière.
- jusqu’au 13 juillet, exposition à la galerie Clémentine de la Ferronière, 51 rue Saint-Louis-en-l’île – 75004 Paris
- un livre: Gilles Favier, Belfast, préface d’Olivier Margot, textes de Gilles Favier, éditions Clémentine de la Ferronnière, 2018
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