Pierre Christin, La grande Sophie, Lukas Hemleb, Stéphane Audeguy, Toumsat #250
Quand l’inspiration du scénariste de BD vient au fil de l’ennui de ses voyages; quand la guitare convient mieux que le piano à la chanteuse; quand le metteur en scène joue des lenteurs des fables chinoises préservées à Taïwan; quand le romancier est fasciné par la puissance et la symbolique du vent; quand les touaregs chantent leur identité: Métis, radical, réjouissant, Des mots de minuit!
Émission N°250 du 25 octobre 2006
Réalisation: Pierre Desfons
Rédaction en chef : Rémy Roche
Journalistes: Lorenzo Ciavarini Azzi et Nathalie Mantovani
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
© Desmotsdeminuit/France2
Avec
Le dessinateur Pierre Christin
La Grande Sophie, chanteuse
Le romancier Stéphane Audeguy
Le metteur en scène Lukas Hemleb
Le groupe Toumast et La grande Sophie pour la musique …
- CONVERSATION :
- – Pierre Chistin est romancier, journaliste, scénariste de BD (notamment Valérian et Laureline …) Il explique comment il travaille durant ses voyages et évoque le rôle bénéfique de l’ennui pour faire surgir les idées. Il fait la différence entre le métier de dessinateur et celui de romancier. Il signe avec Pierre Juillard une BD, « Le long voyage de Léna » aux Editions Dargaud et « Petits crimes contre les humanités », un roman qui égratigne le monde universitaire.
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Ce qui fait que j’ai toujours eu une attitude ambiguë face aux Etats-Unis : à la fois ça m’a nourri parce que la littérature de l’époque était prodigieuse, ainsi que la musique avec l’apogée du jazz, le début du rock… Et puis il y avait tout ce côté lourd, moralisateur… J’y ai beaucoup vécu, y suis souvent retourné mais je n’aurais jamais pu être un expatrié aux Etats Unis, trop de choses me heurtaient dans ce pays.
Pierre Christin. France Culture, avril 2018.
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L’objet qui le prolonge … « Une brave bagnole », la Trabant emblématique de l’Allemagne de l’est avant la chute du mur…
… ou en fonction du côté sur lequel retombe une toupie …
Cette fable met en lumière l’inéluctable scission entre les dieux et les humains. Elle aboutit à cette constatation, qui fait retomber le prince dans sa mélancolie, dans sa solitude.
Lukas Hemleb.
L’objet qui le prolonge … Une statuette du poète Dante. Sa « divine comédie » lui rappelle le spectacle qu’il met en scène et qui renvoie à l’amour impossible sauf à pouvoir traverser enfer et purgatoire.
Quand on s’allonge dans l’herbe pour contempler les nuages, on finit par leur ressembler. On se défait. On se refait. On entre dans les fluides de formes décomposées, recomposées. Les nuages poussent leurs plis à l’infini, pli sur pli, pli selon pli. Ils caressent nos limites et notre défaut d’imagination. Stéphane Audeguy n’en manque pas. L’idée de son premier roman, la Théorie des nuages, lui est peut-être venue comme ça, dans une prairie, visage tourné vers le ciel. Il y a perçu et ressenti ce qu’il invente.
Une jeune bibliothécaire à l’existence morne, Virginie Latour, est détachée en 2005 auprès d’un grand couturier japonais, Akira Kumo. Celui-ci semble né en 1946 à Hiroshima. Il vit dans un hôtel particulier parisien. Akira Kumo est en partie inspiré par Issey Miyake, né en 1935 dans la ville atomisée. C’est un collectionneur. La jeune femme doit organiser ses possessions. Elle doit surtout l’écouter. Passionné par les hommes qui ont observé et classé les nuages, Akira Kumo lui raconte peu à peu leur histoire.Philippe Lançon. Libération, 28 avril 2005.
MUSIQUE :
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