L’Émission 237: la comédienne Maïmouna Gueye et l’humoriste Marc Jolivet
Quand la comédienne puise une vérité et son inspiration dans les yeux résignés de sa mère; quand il faut deux ans de travail à l’humoriste pour rendre symphonique son spectacle; quand Maréchal met en abîme l’idée de filiation; quand le Japon plébiscite le bédéiste italien; Pour la ritournelle: « C’est dur l’amour » et « Je ne voyage pas, je pars ».
C’est DMDM: Radical, métis, réjouissant !
Des Mots De Minuit : émission n° 237 du 26 avril 2006
Réalisation: Jean-François Verzelle
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
© desmotsdeminuit.fr/France2
- MANIÈRES DE VOIR :
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Pourquoi j’ai autant envie de parler de la femme ? Pourquoi j’ai autant besoin de parler du désir de la femme et d’être dans cette perpétuelle revendication? Parler de leur corps, encore et encore … Je pense qu’il faut pour le comprendre se reporter à mon enfance et voir les yeux de ma mère que j’ai regardée – je suis désolée, je sais que ça va passer au Sénégal, mais je dis ce que je ressens – et j’ai eu l’impression en la regardant qu’elle n’avait pas le choix, qu’elle n’avait jamais eu le choix. je pense que c’est de là que vient ma perturbation, ma soif de dire : non, je ne vais pas vivre ce que maman a vécu !
Maïmouna Gueye. DMDM, 2006.
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Maïmouna Gueye, auteure, metteuse en scène et interprète sénégalaise, pour sa pièce « Bambi, elle est noire mais elle est belle ». Elle parle de sa soif de liberté, de son parcours et de son rejet du mot « intégration ». En France depuis 1998, elle a précédemment joué « Les Souvenirs de la dame en noir », spectacle dans lequel, il était dejà question des violences faites aux femmes africaines « d’ici et de là-bas ».
Chaplin, son geste oui! J’ai la chance de pouvoir travailler sur le visuel, sur l’émotion de la musique avec ce spectacle. C’est une chose absolument extraordinaire : traiter l’actualité à chaud avec un orchestre symphonique. Quand il attaque « la marche funèbre » le rire vient d’abord avant le texte qui parle de Chirac enterrant le CPE avec Sarkozy et de Villepin… Le même problème vu par la gauche, on joue Vivaldi et la salle rit … On touche là à de l’universel humain …
Marc Jolivet. DMDM, 2006.
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Marc Jolivet, humoriste. Il évoque sa carrière, son engagement pour l’écologie et son spectacle : « Comic Symphonic ».
- « Un orchestre symphonique qui partage la scène avec un humoriste était un vrai défi et nous l’avons relevé. La réussite de ce spectacle vient de ma rencontre avec Marc Jolivet. Il y a chez lui un profond respect de la musique et un véritable amour des gens. Son talent est de mettre l’humour et la poésie au service du monde qui nous entoure. Nos visions artistiques sont communes, c’est pourquoi le spectacle a cette cohérence et cette pertinence qui lui donne sa magie. C’est un véritable bonheur, un moment unique. »
- © Philippe Fournier
– Marcel Maréchal pour « Audiberti et fils » qu’il interprète avec son fils Mathias au Lucernaire.
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« Audiberti avait une sorte de fils spirituel : Marcel Maréchal, un saltimbanque coloré, joyeux et angoissé. Celui-ci a lui-même un fils, spirituel et biologique cette fois, un jeune homme gracieux. Tout cela, c’est la même famille poétique, venue de la Méditerranée. Audiberti et fils. Ils sont tous réunis sur la scène, corps et âme. Et dans une adaptation ingénieuse et une mise en scène délicate, signées François Bourgeat, ils chantent la chanson de la filiation, la chanson de l’humanité, de l’origine à l’éternité, la chanson du mystère de l’homme et de sa reproduction. Le père apprend la vraie vie à son fils qui rêve la vie. » © Philippe Tesson (Le Figaro, 15 octobre 2007)
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« Igor Tuveri, qui publie ses oeuvres sous le nom d’Igort, est né à Cagliari en 1958. À vingt ans, il s’installe à Bologne où il débute sa carrière d’auteur de BD. Dans les années 80, il collabore à de nombreuses revues internationales, comme Métal Hurlant ou Vanity. Ses albums sont traduits en 7 langues et publiés en France par divers éditeurs : Les Humanoïdes Associés, Cornélius et Casterman. »
© Casterman - MUSIQUE :
- – Art Mengo interprète « Je ne voyage pas, je pars ». Ce titre est extrait de l’album : « Entre Mes Guillemets »
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- – Marie Modiano interprète « C’est dur l’amour ».
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