Gros talent, pas grosse tête. Cet accordéoniste atypique est un conteur de belles histoires, il y en a une derrière chacun de ses morceaux. C’est toujours un peu la nôtre.

Il n’a pas choisi le plus facile. Même si l’accordéon diatonique est souvent employé dans les fêtes populaires célébrant la tradition, c’est dit-on, le plus difficile à maîtriser.
Comme son nom l’indique, Marc Perrone est fils d’immigrés italiens, il passe son enfance dans la banlieue parisienne et s’embarque rapidement dans l’univers du spectacle: il sera comédien, marionnettiste et naturellement… musicien. Sa passion c’est le blues et la musique cajun du sud des États-Unis. Son style en est durablement imprégné.
On disait musique populaire? Ce qu’on aime chez Marc Perrone, c’est sa modestie, sa simplicité, sa fragilité, en dépit d’un immense talent. On l’imagine sortir son instrument à la fin d’un dîner entre amis (dont on aimerait être) et derrière sa moustache rieuse et son doigté étourdissant clouer son assistance comme il transporte à lui tout seul une salle de concert.
Bertrand Tavernier qui l’a engagé dans ses films (Un dimanche à la campagne, L 627) en parle de belle façon: « Marc Perrone est un réparateur de mémoire comme d’autres étaient des réparateurs de porcelaines ». Joliment dit.
Populaire encore: Marc Perrone aime et joue de la valse fréquemment. C’est La valse de Catherine qu’il interprétait en 1999 sur le plateau de Des Mots de Minuit. Une valse intime qu’il nous glisse à l’oreille.

(Réalisation: Jean-François Gauthier)

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