La différence, c’est le mot de cette conversation entre le chanteur et le généticien. Porteur d’une radicale étrangeté (l’albinisme) Salif Keita évoque l’exclusion qui le frappe à commencer par un père qui le chasse. Le scientifique (le premier bb éprouvette en 1982) est également un militant actif, partisan de l’intervention citoyenne dans les débats sur l’appréciation des technosciences.
Des mots de minuit n°13 : émission du 22 décembre 1999
Réalisation : Pierre Desfons
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production : Thérèse lombard et Philippe Lefait
©Desmotsdeminuit/France2
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production : Thérèse lombard et Philippe Lefait
©Desmotsdeminuit/France2
Salif Keita est auteur-compositeur et chanteur. Malien et albinos. Une « tare » qui fait l’abandon des pères et le meurtre à la naissance au Cameroun. Cette souffrance est l’un des thèmes majeurs de son propos tout au long de cette conversation. Il a d’ailleurs fondé l’association « SOS Albinos ». Il va jusqu’à souhaiter une recherche génétique qui éliminerait le géne de l’albinisme. Dans son actualité de l’époque, son disque « Sosie » et son rôle dans le film « La Genèse » de Cheick Oumar Sissoko.
Jacques Testart en réponse à Salif Keita dit sa crainte d’une normalisation humaine qui passerait par la manipulation génétique. Alors chercheur à L’Inserm et médecin à l’Hôpital Américain de Neuilly (FIV), il écarte une systématisation, estimant que la génétique est plus utile à l’identification qu’à la guérison. Il se définit comme un « humaniste laïque », attentif aux dérives de ce domaine.
Il revendique une vision d’extrême-gauche, contre les OGM, le racisme, l’OMC, et est alors président de la Commission Française du Développement Durable.
Dans son actualité, un essai : « Des hommes probables » (Seuil).
Il revendique une vision d’extrême-gauche, contre les OGM, le racisme, l’OMC, et est alors président de la Commission Française du Développement Durable.
Dans son actualité, un essai : « Des hommes probables » (Seuil).
Fabienne Pascaud (Télérama) parle des pièces « Pulsion« de F.X. Kroetz et « Le costume » de Peter Brook.
René Sirvin (Le Figaro) parle du spectacle autobiographique de Maurice Bejart, « Casse-Noisette ».
Weepers Circus, extrait de l’album « L’épouvantail » : « Je suis un noble ».
Salik Keita et Souleymane Doumbia, « ananame ».
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