« À cause du trac, on est définitivement puceau! » Philippe Torreton

Réalisation : Guy Saguez
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production : Thérèse Lombard et Philippe Lefait
© desmotsdeminuit.fr/France2

Chanteur facétieux sur scène, Pierre Notte évoque ses engagements. Il est ensuite question de son répertoire familial, orienté à droite, qu’il transforme via le prisme de son humour noir….

 

 

L’objet qui le prolonge… 

J’ignorais que l’objet existait. Il s’agit d’un miroir aux alouettes qui attire les oiseaux autant qu’il les effraie.

Pierre Notte. DMDM, 2009.

Le comédien est l’auteur d’un « Petit lexique amoureux du théâtre ». Il raconte son métier et évoque son regard sur les autres, forcément engagé. Pour lui le théâtre est un lieu de débat. 

 

Au théâtre, interpréter ce n’est pas mettre sa cervelle de côté, au profit de celle de l’auteur…..
Ce livre parle aussi beaucoup de peur, j’y reviens souvent mais la plupart du temps, ce qui nous lie, c’est d’avoir peur ensemble, tous ensemble, à 20 heures, jusqu’à 20h30, quand le spectacle commence. Et puis, ça diminue, mais la peur est quand même là, on vit avec tous les soirs.

Philippe Torreton. DMDM, 2009.

 

C’est Shakespeare, que j’adore, parce que quand j’écris ou que je récite, je lui demande: « T’as aimé? » Et souvent il est d’accord avec moi.

Philippe Torreton. DMDM,  2009. 

 

On ne se réjouit absolument pas de cet anniversaire. Si la maladie avait disparu, Act Up aurait disparu aussi. Paradoxalement, on est entré aujourd’hui dans une société du compassionnel. Or, c’est justement cette compassion que l’on refuse dans notre combat….
La particularité d’Act Up, c’est d’avoir compris tout de suite que cette épidémie était politique, un révélateur social.

 

C’est un badge d’Act Up Paris. C’est un visuel crée par un collectif d’artistes américains; je le porte depuis maintenant 17ans, et finalement, j’ai réfléchi, et je crois que c’est ça mon objet!

Emmanuel Chateau. DMDM, 2009.

Lorenzo Mattoti, dessinateur, évoque son travail, assez noir, trés stylisé et baroque. Il y a récemment dessiné une illustration née de son interprétation du conte pour enfant « Hansel et Gretel », édité chez Gallimard jeunesse. 

 

Il y a deux ans, le New Yorker a demandé à des artistes de réinterpréter de façon trés libre, avec des images, le conte d’Hansel et Gretel parce qu’il y avait un opéra à New-York et qu’il voulait faire une exposition. Moi je n’ai pas voulu faire de l’illustration; je voulais avoir la liberté de réinterpréter Hansel et Gretel, mais sans penser aux enfants, en pensant à moi -même, à mon souvenir de ce conte.

Lorenzo Mattotti. DMDM, 2009.

 

C’est une canne porte-plume que j’ai trouvée dans un vieux marché, mais il y a très longtemps. Ça me plaisait. Je l’utilise beaucoup avec la plume. Je crois que désormais, ça fait parti de mon travail.

Lorenzo Mattotti .DMDM, 2009.

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