Guillaume Herbaut: faire des photos pour raconter, à Tchernobyl par exemple 📷
Photographe autodidacte et reconnu, il explore les zones de non-dit. Il expose au festival La Gacilly dont le thème 2019 est: A l’est du nouveau.
Il y a de petits évènements d’enfance qui font de grandes vocations.
Figurez-vous que môme, le petit Guillaume ouvre un livre de Lartigue. Coup de foudre, il a 13 ans et saisit son Instamatic Kodak et impressionne une pellicule avec cette nouvelle envie. Résultat peu concluant concède-t-il, mais quelques années plus tard ce sont les images de Robert Capa qui relancent son envie d’être photographe. Il laisse tomber ses études d’économie, fait un premier sujet sur la communauté d’Emmaüs, part en Bosnie en 91-92 pour s’essayer au reportage de guerre et comprend que « il ne suffit pas de faire une bonne photo, il faut raconter une histoire« .
Il fait son Service militaire et, décidément mordu, en capte les atmosphères, ce sera son premier sujet vendu: le journal Libération le publie. Il passe ensuite 6 mois dans un commissariat de banlieue, c’est l’époque où les quartiers explosent, ses clichés lui valent la reconnaissance de la profession.
Guillaume Herbaut présente au festival de La Gacilly un sujet soutenu par la Fondation Yves Rocher: À l’est, les forêts font de la résistance. Un peu partout en Europe la déforestation est à l’œuvre, notamment en Pologne et en Roumanie qui abritent les dernières forêts primaires. Il y inclut cette image saisie non loin de Tchernobyl dont l’explosion de la centrale a aussi meurtri la nature. Dans cette Photo parlée, il explique pourquoi, paradoxalement, il aime se rendre dans cette région ravagée et dangereuse d’Ukraine: il y fait des séjours réguliers depuis 18 ans…
→ Guillaume Herbaut est né en 1970. Photographe autodidacte, il publie et expose régulièrement (Visa Pour l’Image, Arles, Jeu de Paume). Il a notamment couvert la guerre civile ukrainienne (un sujet qu’il continue à renseigner). Parmi d’autres projets, la vendetta en Albanie, les meurtres de femmes au Mexique, ou encore les conséquences aujourd’hui des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki. Il a reçu 2 fois le Prix World Press et le Prix Niépce en 2011. Il est membre de l’agence Institute.
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