Le pianiste cubain Chucho Valdés enrichit son incroyable discographie. Cela s’appelle « Jazz Batá 2 » et, à nouveau, il réussit cette fragile alchimie qui fait sa musique où se croisent et se marient le jazz afro-américain et la musique cubaine la plus savante. L’un et l’autre pourraient perdre de leurs forces dans ce mélange, si Chucho et ses doigts d’orage ne veillaient pas comme un vieux sorcier.
Chucho Valdez, c’est qui ?
État civil : Il est né le 9 octobre 1941 à Quivicán, province de La Havane, Cuba.
Origines: Il est le fils d’une chanteuse et du grand pianiste cubain Bebo Valdes.
Instruments: Il joue du piano comme on bat les tambours bata, comme on colorie une harmonie d’orchestre. Compositeur.
Formation: Totale et complète. Une connaissance encyclopédique des musiques de son île, un savoir précis du langage jazz, un apprentissage parfait de la musique classique qui lui a laissé le goût pour les couleurs de Chopin ou Schumann. Rien de ce qui est musical ne lui semble inaccessible.
Université. Un cabaret de Cuba où il a appris à mettre en pratique tout son savoir. Au Tropicana, fallait savoir jouer de tout quand, comme lui, on tenait le rôle du pianiste. Tout, c’est-à-dire faire danser, accompagner les musiciens de passage, comme Sarah Vaughan ou Nat King Cole, et finir par de la musique folklorique. Bref, un apprentissage parfait comme il semble n’en exister que sur cette île.
Apport à l’histoire de la musique: En 1973, il fonde le groupe Irakere et révolutionne le monde de la musique latine, en lui offrant une orchestration de jazz, de funk, voir de rock. Guitares électriques et batteries au pays de la salsa.
Rôle principal: Il est à la fois, avec son père, le pionnier de la musique de jazz-afro-cubain, et au-delà, un grand témoin-acteur de la scène mondiale du jazz. Bêtement classé parfois dans la musique « world ».
Complices: À la fois les musiciens de son île, et de tout le who’s who du jazz ou presque. Chucho adore créer de nouveaux groupes, inventer de nouveaux mariages, il a horreur de la routine et la fuit comme la peste.
Spiritualité: Il est un pratiquant éclairé de la Santeria cubaine. Il est considéré par les fidèles comme un Babalawo, un initié.
Secret de famille: À l’arrivée de Castro au pouvoir, Bebo Valdes, le père à quitté l’île, le fils, lui, est resté. Pour les cubains, il est une statue intouchable.
Disques marquants: Border Free par exemple… et tous les disques d’Irakere.
Récompenses: La liste est longue mais soulignons les 6 grammy awards gagnés. Juste unique.
Passions annexes: Comme tous les cubains, la boxe et la cuisine cubaine.
Points forts: La puissance de son jeu. La précision de ses rythmes. Sa liberté savante.
Signes particuliers: A les plus belles chemises des caraïbes.
Image corporelle: C’est un géant très doux au sourire chaleureux. Un regard de vieux sage, une voix de cannelle et de rhum.
Territoires: Tourne tout autour de la terre, de studios en festivals, sans jamais perdre de vue son point d’attache, son île. stakhanoviste du clavier.
Manière de marcher: Très lentement, comme un rêveur.
Dernier disque lancé plein-ciel: Jazz Batá 2
Lieu et date de la rencontre: Un hôtel de charme à Paris. Dehors l’automne s’annonce, mais dedans, sa chemise spectaculaire suffit à faire revenir un peu de la chaleur de l’été. .
Lui, en une phrase (qui risque d’être très commentée dans les milieux latinos): La timba, c’est moi avec Irakere qui l’ai inventée en 1973.
Origines: Il est le fils d’une chanteuse et du grand pianiste cubain Bebo Valdes.
Instruments: Il joue du piano comme on bat les tambours bata, comme on colorie une harmonie d’orchestre. Compositeur.
Formation: Totale et complète. Une connaissance encyclopédique des musiques de son île, un savoir précis du langage jazz, un apprentissage parfait de la musique classique qui lui a laissé le goût pour les couleurs de Chopin ou Schumann. Rien de ce qui est musical ne lui semble inaccessible.
Université. Un cabaret de Cuba où il a appris à mettre en pratique tout son savoir. Au Tropicana, fallait savoir jouer de tout quand, comme lui, on tenait le rôle du pianiste. Tout, c’est-à-dire faire danser, accompagner les musiciens de passage, comme Sarah Vaughan ou Nat King Cole, et finir par de la musique folklorique. Bref, un apprentissage parfait comme il semble n’en exister que sur cette île.
Apport à l’histoire de la musique: En 1973, il fonde le groupe Irakere et révolutionne le monde de la musique latine, en lui offrant une orchestration de jazz, de funk, voir de rock. Guitares électriques et batteries au pays de la salsa.
Rôle principal: Il est à la fois, avec son père, le pionnier de la musique de jazz-afro-cubain, et au-delà, un grand témoin-acteur de la scène mondiale du jazz. Bêtement classé parfois dans la musique « world ».
Complices: À la fois les musiciens de son île, et de tout le who’s who du jazz ou presque. Chucho adore créer de nouveaux groupes, inventer de nouveaux mariages, il a horreur de la routine et la fuit comme la peste.
Spiritualité: Il est un pratiquant éclairé de la Santeria cubaine. Il est considéré par les fidèles comme un Babalawo, un initié.
Secret de famille: À l’arrivée de Castro au pouvoir, Bebo Valdes, le père à quitté l’île, le fils, lui, est resté. Pour les cubains, il est une statue intouchable.
Disques marquants: Border Free par exemple… et tous les disques d’Irakere.
Récompenses: La liste est longue mais soulignons les 6 grammy awards gagnés. Juste unique.
Passions annexes: Comme tous les cubains, la boxe et la cuisine cubaine.
Points forts: La puissance de son jeu. La précision de ses rythmes. Sa liberté savante.
Signes particuliers: A les plus belles chemises des caraïbes.
Image corporelle: C’est un géant très doux au sourire chaleureux. Un regard de vieux sage, une voix de cannelle et de rhum.
Territoires: Tourne tout autour de la terre, de studios en festivals, sans jamais perdre de vue son point d’attache, son île. stakhanoviste du clavier.
Manière de marcher: Très lentement, comme un rêveur.
Dernier disque lancé plein-ciel: Jazz Batá 2
Lieu et date de la rencontre: Un hôtel de charme à Paris. Dehors l’automne s’annonce, mais dedans, sa chemise spectaculaire suffit à faire revenir un peu de la chaleur de l’été. .
Lui, en une phrase (qui risque d’être très commentée dans les milieux latinos): La timba, c’est moi avec Irakere qui l’ai inventée en 1973.
Valdes, Chucho, au tableau ! Por favor.
Record:
Un grand merci à l’émision Jazz à Fip et à son excellente équipe, pour nous avoir si gentiment laissé tourner dans leur studio. Entre défenseurs amoureux de la musique….
À samedi prochain, pour une nouvelle rencontre musicale.
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