Samira Sedira 📚 La lecture des livres essentiels comme refuge …

Le Japon de l'an 1000 ...
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Le confinement renvoie aux murs et aux lieux qui nous protégent, en principe, de la virose. Y sont accrochés ou, à l’entour, nous parlent ces objets qui font un univers personnel ou un amer. Quel est celui de celles et ceux qui, pour l’instant seulement, ne peuvent pas encore revenir sur le plateau Des mots de minuit ? Voici Murmure, quelques confidences de temps incertains de ces cinéastes en herbe. Aujourd’hui Samira Sedira.

Murmure est une carte blanche vidéo proposée aux invité-e-s aujourd’hui confiné-e-s- Des mots de minuit…

Samira Sedira est écrivaine et comédienne

« Dans une traduction extrêmement élégante d’André Beaujard, nous présentons au lecteur français un des plus beaux livres de la littérature japonaise, les Notes de chevet de Sei Shônagon. Composées dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, au moment où Kyôto s’appelait Heiankyô, c’est-à-dire «Capitale de la Paix», par une dame d’honneur, Sei Shônagon, attachée à la princesse Sadako, laquelle mourut en l’an 1000, les Notes de chevet appartiennent au genre sôshi, c’est-à-dire «écrits intimes». Avec Les heures oisives de Urabe Kenkô et les Notes de ma cabane de moine de Kamo no Chômei, les Notes de chevet de Sei Shônagon proposent, sous forme de tableaux, de portraits, d’historiettes, de récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara.
Avec l’auteur du Roman de Genji, Noble Dame Murasaki, Sei Shônagon est une des plus illustres parmi les grands écrivains féminins du Japon. Si l’auteur du Roman de Genji est constamment comparé, dans son pays, à la fleur du prunier, immaculée, blanche, un peu froide, Sei Shônagon est égalée à la fleur rose, plus émouvante, du cerisier. Ceux qui liront, nombreux nous l’espérons pour eux, les Notes de chevet sont assurés de découvrir un des plus beaux livres jamais écrits en langue japonaise, et qu’une introduction et des notes leur permettront de goûter dans le plus intime détail, y compris tous les jeux subtils sur les mots. »
© Gallimard

Elle habite Maisons-Alfort. Samira Sedira commence à écrire quand son intermittence d’actrice de théâtre formée à la Comédie de Saint-Etienne prend momentanément fin. Un statut se perd. Une autre précarité s’impose. Elle devient femme de ménage, en écrit remarquablement la condition.

Des mots de minuit, 13 février 2020.

Lui manque L’odeur des planches. Un premier texte. Même veine autographique qui permet à la romancière de poser plus tard la question de la place des femmes et des filles dans les familles d’immigration. Celle des amitiés trahies chez Saddam. Celle du fait divers avec Des gens comme eux… Aujourd’hui Samira Sedira a retrouvé le chemin de la scène mais entretemps une auteure est née… comme son style bien singulier.

▶︎ Voir Des mots de minuit, L’Émission #599 avec Samira Sedira et Daniel Jeanneteau

« Le théâtre et la littérature font ici cause commune et conversation. Quand le premier se refuse à Samira Sedira, faute d’intermittence, il lui ouvre les portes de textes puissants et fait d’elle une écrivaine. Quand la seconde s’écrit dans l’antiquité, se pense et se met en scène au présent, Daniel Jeanneteau est à l’œuvre. Quand Minvielle “s’accordéonne” c’est Des mots de minuit : métis, radical, réjouissant ! »

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