Finnegan Oldfield est « Marvin » et roux dans le film d’Anne Fontaine.

0
1136

Tombé dans le court-métrage à 10 ans, dirigé par Gérard Mordillat à 14 – l’âge où il quitte le collège – l’aujourd’hui jeune homme de 26 ans trouve la société « hyper flippante » et se taille une silhouette dans le landerneau cinématographique. Se mordant les doigts (sic!) sur les plateaux pour ne pas intervenir, il aimerait un jour réaliser. Aux dernières nouvelles, sa main le souhaite.

 

En littérature, ses références vont de Jules Renard à John Kennedy Toole (« La conjuration des imbéciles ») en passant par Tibor Fisher et « Le gang des philosophes ». Côté cinéma, « Le bon, la brute et le truand », cité deux fois quand nous le rencontrons au Festival du film de Sarlat, « Titanic » ou « Orange mécanique ». Et quand un confrère du journal Libération lui demande quel est le disque qu’il aimerait entendre à ses funérailles, il répond :

 » La chanson Save a Bread de Justin Hinds & The Dominoes! »
Il faut dire que son père est dans la musique. Sa mère est institutrice. Il paraît que rien ne fut évident quand l’ado né en Angleterre en 1991 et prétendûment hyperactif claqua la porte du collége. Dès 2003 il a enchaîné courts métrages, films et séries télévisées. Son premier grand rôle, il le doit à Gérard Mordillat qui adapte pour Arte « L’île Atlantique » de Tony Duvert au milieu des années 90. 
 

"L'île atlantique" Gérard Mordillat. 2005, d'après Tony  Duvert. Diffusion Arte.

« Le temps d’un hiver, sur une île battue par des vents glaçants, une bande de garçons de 7 à 14 ans se livre, de jour, à des chapardages avant de se retrouver, la nuit, pour cambrioler des maisons isolées. Une manière de tuer le temps et surtout de fuir un quotidien fait de désamour, de rancoeur, de non-dits, de frustrations et de violence. »

Sage et voyou…

À 25 ans, sa tête a déjà été repérée une bonne trentaine de fois sur les écrans. Quelques longs métrages le situe désormais substantiellement dans la catégorie « jeune espoir du cinéma français » : « Les Hauts murs » de Christian Faure; « Les Cowboys » de Thomas Bidegain), un « western » dans lequel un père (Damiens) recherche sa fille partie faire le jihad; « Nocturama » de Bertrand Bonello où de supposés poseurs de bombes se réfugient dans un grand magasin; « Bang Gang » de Eva Husson dans lequel il incarne un lycéen partouzeur…
De quoi, dans ce mot à mot,  lui proposer sage et voyou…  

« Martin Clément, né Marvin Bijou, a fui. Il a fui son petit village des Vosges. Il a fui sa famille, la tyrannie de son père, la résignation de sa mère. Il a fui l’intolérance et le rejet, les brimades auxquelles l’exposait tout ce qui faisait de lui un garçon «différent». Envers et contre tout, il s’est quand même trouvé des alliés. D’abord, Madeleine Clément, la principale du collège qui lui a fait découvrir le théâtre, et dont il empruntera le nom pour symbole de son salut. Et puis Abel Pinto, le modèle bienveillant qui l’encouragera à raconter sur scène toute son histoire. Marvin devenu Martin va prendre tous les risques pour créer ce spectacle qui, au-delà du succès, achèvera de le transformer. »

 nous écrire, s’abonner à la newsletter: desmotsdeminuit@francetv.fr

► La page facebook desmotsdeminuit.fr Abonnez-vous pour être alerté de toutes les nouvelles publications.

► @desmotsdeminuit