Filipe Galvon 🎥 documentariste, génération Lula-Dilma et auto-exilé : « Plutôt la France que le Brésil actuel ! »
Filipe Galvon est un documentariste brésilien. Encantado Le Brésil désenchanté (2018) a été notamment tourné dans son bien nommé quartier de naissance, Encantado, à Rio de Janeiro. S’y égrènent ces années de parenthèse démocratique, d’espoir et de soubresauts qui s’achèvent avec la marche triomphale de vieux fantômes et de l’extrémisme de Jair Bolsonaro.
Dans ces soubresauts du Brésil contemporain se dit aussi l’espérance puis le désenchantement d’une génération aujourd’hui abîmée. Elle est baptisée « Génération Lula-Dilma » du nom des leaders du Parti des travailleurs brésilien qui ont dirigé le pays de 2003 à 2016 avant ce que l’un des interlocuteurs de ce film appelle un « coup d’état parlementaire » et la destitution de Dilma Rousseff.

Une jeunesse issue des milieux populaires qui a notamment pu faire ses études à l’étranger. Filipe Galvon en fait partie. Dans ce Mot à mot, enregistré à l’occasion du festival biarritz amérique latine, il dit pourquoi il a finalement choisi une forme d’exil et son intention de poursuivre son travail documentaire sur une page sombre de l’histoire de son pays.

« Encantado est un portrait politique et poétique du Brésil des dernières années vu par la première génération de la classe populaire à étudier à l’étranger. Le pays qui a enchanté le monde est-il en désenchantement ? Si un jour le Brésil portait le titre de pays de l’avenir, aujourd’hui il est un exemple de démocratie en ruines, la situation de ce pays étant le symptôme d’un processus global de désenchantements démocratiques.
Que dit alors le désenchantement du Brésil sur la France et le monde ? La génération Lula-Dilma a la charge de découvrir les pistes de cette réponse et, sur les ruines d’un Brésil qui termine, bâtir son destin.«
© FILM-DOCUMENTAIRE.FR

PALMARES édition 2019 “festival biarritz amérique latine” : Abrazo du meilleur film : La Fièvre (A Febre) de Maya Da-Rin, (Brésil, France, Allemagne) • Prix du jury : La Vie invisible d’Eurídice Gusmão (A Vida invisível de Eurídice Gusmão) de Karim Aïnouz, (Brésil, Allemagne) • Mention spéciale du jury : Canción sin nombre de Melina León, (Pérou, Espagne, Etats-Unis • Prix du Syndicat Français de la Critique de Cinéma : La Vie invisible d’Eurídice Gusmão (A Vida invisível de Eurídice Gusmão) de Karim Aïnouz, (Brésil, Allemagne) • Mention spéciale du Syndicat Français de la Critique de Cinéma: Las Buenas Intenciones de Ana García Blaya (Argentine) • Prix du public : La Llorona de Jayro Bustamante (Guatemala, France) |
Prix du meilleur documentaire : La Vida en común d’Ezequiel Yanco (Argentine, France) • Prix du public : La Búsqueda de Daniel Lagares et Mariano Agudo, (Pérou, Espagne) |
Prix du meilleur court-métrage : O Mistério da carne de Rafaela Camelo, (Brésil) • Mention spéciale du jury : Hogar de Gerardo Minutti, (Uruguay) |
“festival biarritz amérique latine”
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