Matricule 081113

Je lisais hier dans le journal de papier…
C’était même avant-hier puisque c’est le 18 juillet 1922 qu’Anatole France écrit dans L’humanité : « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour les industriels ». L’huma d’aujourd’hui avance que 7 français et demi sur 10 sont « favorables » à la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » de 14/18. Ils ont été plus de 600 à refuser d’entrer dans une très grande boucherie dont le patriotisme de vitrine nourrissait le discours bourgeois. Pas que le discours, au demeurant.
Notre « père de la nation » actuel a demandé « qu’une place leur soit accordée au musée des Armées ». On pourra donc encore mieux faire pour ceux que la peur, le courage, le sens de l’absurde, une volonté suicidaire de nuire à la bêtise rendaient aussi mutins que bons pour le peloton.
Sinon me trottent dans la tête quelques notes qui rapportent la récurrence et la nuit des temps. « M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis d’un monde où celui qui a faim va être fusillé ? » C’est ce que me mettait dans la tête jadis le moustachu Ferrat à propos du Potemkine. Oui, le crime se prépare et la mer est profonde.
Sinon, « Au mur ! disait le capitaine, la bouche pleine et buvant dur… » avant d’exécuter en 1871 les Fédérés, communards et autogestionnaires.
Faites donc mémoire Commune !