Toulouse, le Marathon des mots: Istanbul et Michel Foucault
Du 26 au 29 juin 2014, la 10ème édition du Marathon des mots met à l’honneur Istanbul, sa place Taksim, et Michel Foucault, entre autres. Des centaines de lectures qui essaimeront dans tous les lieux culturels de Toulouse. Un festival incontournable, pour retrouver le plaisir d’entendre des textes dans l’une des plus belles villes du monde.
Pour la dixième année consécutive, Toulouse accueille dès demain l’un des grands événements culturels de l’été, le Marathon des mots. Pendant quatre jours, comédiens et écrivains vont se relayer un peu partout dans la ville rose pour des lectures et des rencontres ininterrompues. Textes devenus classiques ou très contemporains, tous les styles seront représentés: Dominique Blanc lira ainsi Marguerite Duras en ouverture du festival, Rachida Brakni En finir avec Eddy Bellegueule, Denis Podalydès mettra en voix le dernier livre d’Alaa El Aswany ou Istanbul: souvenirs d’une ville d’Orhan Pamuk, Marianne Denicourt nous fera voyager avec Le crime de l’Orient-Express ou encore Michel Vuillermoz avec Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants de Mathias Enard… Les festivaliers vont avoir l’embarras du choix pour cette édition qui s’annonce comme l’une des plus riches du Marathon.
La place Taksim en mouvements
En prise avec son temps, le festival l’est sans conteste. Liberté et engagements en seront les maîtres mots, comme l’affirment Serge Roué et Dalia Hassan qui dirigent le festival. Le choix d’Istanbul comme capitale invitée fera vibrer Toulouse des espoirs et des remous d’une jeunesse turque en pleine ébullition. La présence de dix écrivains turcs majeurs – le prix Nobel Orhan Pamuk mais aussi Enis Batur, Asli Erdogan, Metin Arditi ou Yigit Bener entre autres – permettra des rencontres et des débats sur les évolutions et les mouvements de contestation actuels. Comme en 2011, où le Marathon avait laissé une large place aux Printemps arabes, cette nouvelle édition donnera à entendre les voix émergentes des littératures du Sud. Tous les Suds seront ainsi représentés, l’Italie avec l’auteure de polars Gilda Piersanti, le Portugal avec João Ricardo Pedro, mais aussi la Grèce, l’Espagne, l’Egypte ou le Liban… À l’occasion du centenaire de sa mort, l’écrivain occitan Frédéric Mistral sera aussi mis à l’honneur par trois lectures.
Le toujours vif souvenir de Foucault
Engagements et réflexion, c’est encore ce que propose le Marathon des idées à travers un cycle très attendu consacré au philosophe Michel Foucault, dont on célèbre actuellement le trentenaire de la disparition. Jeudi, on pourra ainsi assister à plusieurs rencontres et conférences à la librairie Ombres Blanches, puis à deux lectures dans la Salle du Sénéchal, d’abord de son Histoire de la sexualité (à 20h30) puis d’une création autour de textes que les écrivains Mathieu Lindon et Hervé Guibert ont consacré à leur ami (à 22h). Projections et lectures se poursuivront le vendredi.
Des parcours variés proposeront enfin des chemins de traverse aux curieux de tous horizons. La musique est aussi de la fête, notamment au théâtre Sorano où se joueront des partitions d’ici et d’ailleurs, chansons françaises et sons plus exotiques, de Claude Nougaro à un concert du groupe de rock libanais Mashrou’Leila (samedi). La création d’un « Modiano enchanté » nous ramènera aussi dans le Paris des années 1960 en proposant des textes de Patrick Modiano et des chansons de Françoise Hardy (vendredi). Et samedi, un marathon radiophonique consacré à Michel Houellebecq aura lieu en direct de l’Auditorium Saint-Pierre des Cuisines, et sera retransmis sur France Culture.
Dix ans après sa création par Olivier Poivre d’Arvor, le Marathon des mots attend au moins autant de visiteurs que l’année dernière – 70 000 au bas mot. Flâner d’une bibliothèque à un musée, s’arrêter dans un lieu aussi sublime que la chapelle des Carmélites, écouter Christophe Paou, Edouard Louis, Catherine Allégret ou la journaliste américaine Renata Adler le temps d’une lecture… il faudrait être fou pour s’en priver.
Dix ans après sa création par Olivier Poivre d’Arvor, le Marathon des mots attend au moins autant de visiteurs que l’année dernière – 70 000 au bas mot. Flâner d’une bibliothèque à un musée, s’arrêter dans un lieu aussi sublime que la chapelle des Carmélites, écouter Christophe Paou, Edouard Louis, Catherine Allégret ou la journaliste américaine Renata Adler le temps d’une lecture… il faudrait être fou pour s’en priver.
A suivre sur desmotsdeminuit.fr
Le marathon des mots www.lemarathondesmots.com
Programme à télécharger sur le site.
Entrées libres ou payantes et sur réservation selon les lieux.
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