« Portrait d’après blessure » d’Hélène Gestern : impitoyable objectif

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Le non-dit, le secret, la périlleuse quête de soi et de l’autre sont les thèmes récurrents des livres de cette romancière qui est aussi chercheur en lexicologie. Ses récits sont de subtiles mécaniques de précision qui juxtaposent les formes
-narration, lettres, commentaires d’images- et posent un style. Au coeur de sa réflexion : la photographie, qu’on la fasse mentir ou qu’elle fasse mémoire.

« Il s’appelle Olivier, elle s’appelle Héloïse. Ils partent déjeuner, mais la rame de métro dans laquelle ils sont montés est gravement endommagée par une explosion. Restera de cet accident des corps meurtris, un sentiment brisé et une photo de leur évacuation, si violente et si impudique qu’elle va tout faire trembler autour d’eux. Ils n’auront qu’une obsession : réparer les dégâts que cette image aura causés dans leurs vies.

Portrait d’après blessure raconte l’histoire de deux êtres aux prises avec le pouvoir des photographies, qu’elles parlent la langue de la dignité ou celle du désastre. »

 

Voici la quatrième de couverture du livre d’Hélène Gestern publié chez Arléa
Plus largement ce livre interroge l’immédiateté de l’époque qui se goinfre de déballages aussi approximatifs que vains et se nourrit d’une consommation du ragot qui tourne à l’ivresse. A l’heure du « tout, tout de suite… », il offre dans une forme éclatée du récit et une grande pertinence de propos une mise à distance salutaire du « voyeurisme » contemporain …

Les lectures d’Alexandra

La critique Littéraire desmotsdeminuit.fr


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