Le street art, désormais incontournable, a sa face officielle, dirait-on « légale »? Après le succès vertigineux de « Tour Paris 13 », voici « Djerbahood ». Les ruelles de la médina d’un village tunisien investies par quelques uns des meilleurs graffeurs de la planète. Audacieuse, étonnante, ravissante (ou pas), cette nouvelle initiative fait l’objet d’un beau livre-catalogue qu’il faut feuilleter.
Par essence, le street art est a prori une représentation éphémère, c’était le génie du projet Tour 13 de consacrer cette fugacité au point d’en programmer la destruction. L’ambition de Djerbahood est d’être plus pérenne, plus muséale. Certains regretteront comme un embourgeoisement. Juste une évolution ou une simple variation, le graff sauvage garde tout son avenir, toutes se envies libertaires, toute sa fragilité.
Djerbahood – Mehdi Ben Cheikh – Albin Michel – 288 pages
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