On ne naît pas thésard, et on s’étonne souvent de l’être devenu… Un choix de vie assumé, au prix de quelques angoisses.
Une fin d’été, c’est comme une fin de thèse, ça arrive beaucoup plus vite qu’on ne l’avait imaginé.
Maintenant que la rentrée universitaire s’est calquée sur la rentrée scolaire, il faut être fin prêt pour le 2 septembre et l’accueil des élèves de Licence. Je reçois mon emploi du temps, qui est une très bonne surprise puisque je donne tous mes cours au premier semestre, deux jours par semaine.
Je prends tous mes billets de train, jusqu’à fin octobre, ce qui me coûte quand même plus de 300 euros – et ce sera autant en novembre et décembre. Puisque c’est aussi le moment où je dois, comme tout le monde, payer mes impôts, je suis assez contente d’avoir donné quelques cours en plus au mois de juillet pour ne pas avoir à faire un prêt, ce qui est le cas de certains de mes amis doctorants. D’ailleurs, j’aurais pu essayer de payer moins d’impôts en déclarant mes billets de train de l’année dernière dans mes frais réels, comme me l’avaient conseillé certains, mais je ne l’ai finalement pas fait, par un mélange de flemme et de honte – peut-être mal placée – puisque j’ai voté pour ce président en 2012 et que ma famille me le reproche bien assez. Chacun ses arrangements avec sa conscience.
Mes premiers cours sont le 10 et le 11 septembre, et je dois finir la séance d’intro de mon cours magistral. Combien de lignes sur La Sorcière et L’Histoire de la folie que j’avais finalement terminé ? Allez, deux paragraphes à tout casser. Une bonne image de l’implacable proportion entre la quantité de lectures qu’on engloutit et la réexploitation qu’on en fait, pour un cours, un article ou une thèse. Comme dans la vie: beaucoup de temps perdu, beaucoup de gens rencontrés dont on ne retire qu’un peu de miel. Heureusement que le nectar vaut parfois le détour, et que certaines soirées en Corse permettent de supporter trois ans à la bibliothèque.
Maintenant que la rentrée universitaire s’est calquée sur la rentrée scolaire, il faut être fin prêt pour le 2 septembre et l’accueil des élèves de Licence. Je reçois mon emploi du temps, qui est une très bonne surprise puisque je donne tous mes cours au premier semestre, deux jours par semaine.
Je prends tous mes billets de train, jusqu’à fin octobre, ce qui me coûte quand même plus de 300 euros – et ce sera autant en novembre et décembre. Puisque c’est aussi le moment où je dois, comme tout le monde, payer mes impôts, je suis assez contente d’avoir donné quelques cours en plus au mois de juillet pour ne pas avoir à faire un prêt, ce qui est le cas de certains de mes amis doctorants. D’ailleurs, j’aurais pu essayer de payer moins d’impôts en déclarant mes billets de train de l’année dernière dans mes frais réels, comme me l’avaient conseillé certains, mais je ne l’ai finalement pas fait, par un mélange de flemme et de honte – peut-être mal placée – puisque j’ai voté pour ce président en 2012 et que ma famille me le reproche bien assez. Chacun ses arrangements avec sa conscience.
Mes premiers cours sont le 10 et le 11 septembre, et je dois finir la séance d’intro de mon cours magistral. Combien de lignes sur La Sorcière et L’Histoire de la folie que j’avais finalement terminé ? Allez, deux paragraphes à tout casser. Une bonne image de l’implacable proportion entre la quantité de lectures qu’on engloutit et la réexploitation qu’on en fait, pour un cours, un article ou une thèse. Comme dans la vie: beaucoup de temps perdu, beaucoup de gens rencontrés dont on ne retire qu’un peu de miel. Heureusement que le nectar vaut parfois le détour, et que certaines soirées en Corse permettent de supporter trois ans à la bibliothèque.
À suivre.
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