« Un poète? Un homme qui avec les mots dit, en nous, l’essence divine. » C Vigée

0
395

Quand il s’agit encore et toujours de se jouer de la mort dans la création et de titiller Bourdelle; quand on est poète à ce niveau de respect des mots et de recherche de l’intériorité; quand la sensibilité des comédiens épouse la délicatesse de la proposition du cinéaste; quand le chorégraphe met le « qui suis-je? » en abîme; quand la chanteuse se la joue en « quatre octaves et demi », c’est DMDM!

Des mots de minuit : émission N°327 du 3 décembre 2008.
Réalisation: Guy Saguez
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
©desmotsdeminuit.fr/France2
 
CONVERSATION:

 

La plasticienne Gloria Friedmann, à l’occasion de l’exposition « Lune rousse » au musée Bourdelle. Elle parle de sa démarche artistique, de ses oeuvres, de son parcours. 
Gloria Friedmann
« Gloria Friedmann est connue pour son travail se situant à distance de la scène artistique dominante et questionnant la place de l’homme sur la planète à travers une ouverture tout à la fois écologique, sociologique et politique. »

 

Son nouveau carnet rouge pour l’année 2009.
« L’objet qui la prolonge… » Le carnet (« Ce n’est pas celui de Mao! »), vierge pour l’instant, qui va l’accompagner toute l’année 2009 et qui de vide, par la magie de la temporalité va se remplir… 

 

Le poète Claude Vigée, à l’occasion de la sortie de son recueil « Mon heure sur la terre: poésies complètes 1936-2008 » et de la collection « Que restera-t-il du XXème siècle » aux éditions Galaade.

 

Claude Vigée
« Le Grand prix national de la poésie 2013 a été décerné à Claude Vigée… Né le 3 janvier 1921 à Bischwiller en Alsace, Claude Vigée s’exile aux États-Unis à partir de 1943, pendant de nombreuses années, et y enseigne la littérature française. En 1960, il part s’installer en Israël où il exerce, jusqu’en 1984, le professorat de littérature française et comparée à l’université de Jérusalem.

De son vrai nom Claude André Strauss, il a choisi le pseudonyme de Vigée – « Vie j’ai » – comme un cri de liberté et de vie. L’ensemble de son œuvre, écrite tantôt en alsacien, tantôt en français, est remarquable de profondeur, d’universalité et d’humanisme… » (©Voyage intemporel)

 

Une main de lecture.
« L’objet qui le prolonge… »  Objet rare et précieux, une « main de lecture » qui permet de lire et de suivre sans en toucher les rouleaux les cinq premiers livres de la Bible (le Pentateuque) chez les Chrétiens ou de la Torah chez les Juifs et dont la paternité est attribuée à Moïse.
 

Les Stévenin, fille et père…

 

Salomé et Jean-François Stévenin
Les comédiens (fille et père) et réalisateur sont à l’affiche du film de René Féret (1945-2015) « Comme une étoile dans la nuit ».

 

Ses pierres et son couteau.
« Les objets qui les prolongent… »  Pour salomé, des pierres (améthystes ou agates par exemple) qu’elle a toujours avec elle et qu’elle aime toucher. Pour Jean-François, un couteau. Celui-là n’est pas corse, mais ce pourrait « par tradition »… 
 
Le danseur et chorégraphe Alain Buffard (1960-2013) signait « Self and Others » au Festival des Inaccoutumés à la Ménagerie de verre à Paris. 

 

Alain Buffard
 

les protagonistes de la dernière création d’Alain Buffard, Self and Others, interrogent leur identité par l’intermédiaire d’une phrase anodine : « This is me? », « This is not me? ». Si chacun d’eux se confectionne sur le plateau un monde à son image, construit sa propre représentation à partir de matériaux intimes, le soi reste une fiction, un patchwork bigarré, un mouvement permanent. Une instabilité qui est contenue tout entière dans le corps de Good Boy, autre pièce et solo historique d’Alain Buffard, écrit en 1998 et recréé en introduction au festival. Simultanément féminin et masculin, sain et malade, mobile ou statique, exposé ou dissimulé sous une carapace de slips blancs, il exprime, au-delà de la question des genres, en deçà de la problématique sexuelle, les mirages de l’identité. Car en se présentant devant nous, aujourd’hui comme à la fin des années 1990, le chorégraphe n’affirme pas seulement sa séropositivité, il expose aux yeux de tous la difficulté d’intégrer un autre soi, qu’il ait ou pas le nom de maladie.
Alain Buffard, Good Boy et Self&Others

Extrait rubrique livres de parisART©

MUSIQUE:
Nathalie Soles (« Tout le jazz en quatre octaves et demi »)

 

La chanteuse Nathalie Soles interprète « Teca Oca » et « Tatiana ».
« Another twenty four hours » est en 2008 son nouvel album.
 DMDM, L’Émission… 

 

 nous écrire, s’abonner à la newsletter: desmotsdeminuit@francetv.fr

► La page facebook desmotsdeminuit.fr Abonnez-vous pour être alerté de toutes les nouvelles publications.

► @desmotsdeminuit