Nan Goldin, Lydia Flem; Wong Kar-Wai; Paolo Fresu, Cibelle pour la musique #179

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Le journal photographique intime ou l’inventaire d’une armoire familiale. Dans les deux cas, l’artiste et l’écrivaine donnent à voir et à lire l’adversité, le deuil ou le chemin de soi, cherchent à garder une trace de ce qui marque une existence ou de ce qui prolonge une lignée. Le cinéaste cherche lui les parentés de ses films. Sinon pop et trompette. Radical, métis, réjouissant!

Des mots de minuit:

Émission N°179 du 13 octobre 2004

Réalisation: Jean-François Verzelle
Rédaction en chef : Rémy Roche
Journalistes: Lorenzo Ciavarini Azzi et Nathalie Mantovani
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
© Desmotsdeminuit/France2

Avec

La photographe Nan Goldin

L’auteure et psychanalyste Lydia Flem 

Le cinéaste  Wong Kar-Wai (2046, In the mood for love) 



Le trompettiste Paulo Fresu et la chanteuse Cibelle … 

MANIÈRES DE VOIR :

– Nan Goldinla photographe américaine parle de son univers  à l’occasion de l’exposition « Soeurs, saintes et sybilles » à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière à Paris. Dans ce lieu symbolique, par ses images, elle évoque le suicide en 1963 de sa aînée soeur.
« J’ai commencé à prendre des photos à cause du suicide de ma sœur. Je l’ai perdue et je suis devenue obsédée par l’idée de ne plus jamais perdre le souvenir de personne ». 
Goldin est une adepte du journal intime photographique, dans lequel elle met sa vie et celle de ses proches en images. Le sien est radical, dans les marges, explorant les parts sombres de la société (bisexualité, mort, sida, violences domestiques). Elle évoque également dans cette exposition sa propre dépression, son internement en hôpital psychiatrique et ses addictions.
Un autre travail de l’artiste (« La ballade de la dépendance sexuelle ») est exposé à l’automne 2004 au musée du Jeu de Paume.

* Jusqu’au 18 novembre 2018, exposition inédite de photographies de paysages de Nan Goldin au château d’Hardelot dans le Pas de Calais.
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– Lydia Flem est psychanalyste, sociologue et écrivain. Elle est l’auteure de Comment j’ai vidé la maison de mes parents :
« L’héritage n’est pas un cadeau. Comment recevoir des choses que l’on ne vous a pas données? Comment vider la maison de ses parents sans liquider leur passé, le nôtre ? Les premiers jours, je me persuadai que j’allais « ranger » et non pas « vider » la maison de mes parents. Il m’arriva plusieurs fois de prononcer un verbe pour l’autre.
Combien sommes-nous à vivre sans en parler à personne ce deuil qui nous ébranle ? Comment oser raconter ce désordre des sentiments, ce méli-mélo de rage, d’oppression, de peine infinie, d’irréalité, de révolte, de remords et d’étrange liberté qui nous envahit? À qui avouer sans honte ou culpabilité ce tourbillon de passions?
À tout âge on devient orphelin. »

 

 

ACTU CINÉ :

 

Wong Kar-wai dont le film 2046 est à l’affiche. Le cinéaste établit des différences et des parallèles entre ce film et In the mood for loveCes deux fictions ont été tournées en même temps. Plus largement, il explique sa démarche de cinéaste, aborde sa manière de travailler et le cinéma asiatique.

 

MUSIQUE :

Cibelle. La chanteuse brésilienne « pop » interprète Inutil Paisagem

 

Paolo Fresu joue Day 3 et Mint

 

 Accès à la vidéothèque… 

 DMDM, L’Émission… 

 

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